Le camp républicain se composait quant à lui de différentes forces unies contre le front nationaliste. La Retirada est souvent commémorée en France et doit être un événement à ne pas nier. Cependant, les partis et organisations ouvrières, tels que le PCE, le PSOE, l'UGT, la CNT et le POUM laissent le gouvernement en place : début septembre, José Giral cède la place à Francisco Largo Caballero qui donne deux ministères aux communistes ; en novembre, ce sont des anarchistes qui entrent au gouvernement ; peu à peu, celui-ci reconstitue une armée qui va s'opposer aux milices et supprimer les comités mis en place par les organisations ouvrières. A droite, milice républicaine en 1936. L'insurrection est matée dans le sang par les troupes d'Afrique commandées par Franco. nécessaire] des conséquences directes de la guerre. À partir du 23 août, des tribunaux populaires (les « checas », du russe tchéka[26]) donnent un formalisme juridique aux exécutions. Les nationalistes ont également obtenu l'aide du Portugal d'António de Oliveira Salazar qui enverra une légion de 20 000 hommes (appelés Viriatos). ... L’arrivée de ce gouvernement déclenche la guerre civile, résultant d’un malaise tant économique que social, qui tourmentait l’Espagne depuis des années. ISBN 978-2-35104-151-2. En effet, le Front populaire a promis la libération de tous les prisonniers politiques, parmi lesquels se trouvent 15 000 militants anarchistes et/ou anarcho-syndicalistes. « Desde la primavera de 1934, atenta al avance de la derecha, la directiva del PSOE se manifestó resuelta a tomar el poder por la fuerza, rompiendo la legalidad republicana, y a practicar una política abiertamente revolucionaria. Confronté à l'inefficacité de cette junte, Mola prend en charge la préparation du putsch, mais comme il n'est que général de brigade, il s'appuie sur l'autorité du chef de la conspiration, le lieutenant général Sanjurjo, alors exilé au Portugal. De plus, les nationalistes disposent des troupes les plus aguerries : les Maures et les « Tercios » de la Bandera (Légion étrangère espagnole). Mais les cas d'exemptions sont innombrables et il est très inégalitaire (par exemple, on peut tout à fait légalement l'éviter moyennant le paiement d'une cuota). Après cet événement, condamné par une bonne partie de la communauté internationale, l'aide allemande se réduit. La population lance cependant un assaut, le 20 juillet, contre la caserne de la Montana, et s'en empare. Pecunia, Alain. En janvier 1936, il demande au Président de la République de lui confier la responsabilité d'un nouveau gouvernement, mais Niceto Alcalá Zamora préfère dissoudre les Cortes. S'ils se présentent encore aux élections, ils travaillent davantage dans les luttes sociales, avec les anarchistes notamment. Il ne fait guère de doute que les, « Personne n'est mieux placé que moi pour savoir quels étaient vos soucis pendant la guerre et ce que les républicains espagnols vous doivent. Août : Nouvelle crise politique républicaine: le troisième gouvernement Negrin. Au bout d'une semaine et après quelques gains nationalistes sur le terrain, le pays est coupé en deux zones de superficies à peu près égales : d'un côté les nationalistes, de l'autre les républicains, qui conservent les régions les plus riches, les plus industrielles et les plus urbanisées (Catalogne, Madrid, Guipuscoa, Biscaye, Asturies, Levant). Certains anarchistes ont appelé à voter pour le « Front populaire », une des rares exceptions à leur principe d'abstention aux élections. Ces hésitations reflètent l'opposition entre d'une part, les partis socialiste et communiste tenants d'une armée organisée, et de l'autre part les anarchistes (majoritairement), partisans d'une défense populaire. Mettant en échec cette organisation, avec le concours de la CNT possibiliste, le gouvernement a tenté de créer une armée populaire sous la forme d'un corps national (en place au printemps 1937), avec une discipline et un commandement communs. Préparé de longue date, le soulèvement militaire et civil du camp nationaliste éclata le 18 juillet 1936, mais sa mise en échec partielle déboucha sur une guerre civile imprévue, longue et meurtrière, qui dura jusqu'en 1939. Au Pays basque, la répression frappe notamment le clergé catholique qui avait maintenu la présence de l'Église en territoire républicain alors que la hiérarchie avait choisi le camp nationaliste. Au printemps 1937, ceux-ci décidèrent de supprimer ce front au nord de l’Espagne. souhaitée]. Ni du côté nationaliste avec Mola, ni du côté républicain avec le socialiste Francisco Largo Caballero, on ne veut de compromis. Leurs offensives sont presque toujours de faible ampleur, mal conçues, rapidement stoppées voire contrées, et se traduisent souvent par des pertes (humaines et matérielles) importantes. La guerre civile espagnole est d’abord un conflit local, opposant une rébellion nationaliste, menée par le général Franco, au gouvernement du Frente popular élu en février 1936 lors des élections législatives. La guerre dEspagne, est un conflit qui opposa le camp des « nationalistes » à celui des « républicains ». En principe, la loi de 1912 a établi la conscription et fixé le service militaire à trois ans ; en 1924, il est fixé à deux ans, puis à un an en 1930. Les gouvernements du centre tentent de se maintenir en évitant un basculement à gauche ou à droite. Ces deux personnes font partie de ceux qui ont organisé le Putsch. Le camp « nationaliste » se fédéra par l'union des conservateurs, des monarchistes et des phalanges nationalistes de José Antonio Primo de Rivera, plus proche du fascisme [réf. Les problèmes majeurs, pour les républicains, se posent du côté de l'organisation. Selon les études consacrées à la fureur qui a saisi l'Espagne en 1936[23], plus de 7 000 religieux dont 13 évêques, 4 184 prêtres, 2 365 moines et 283 religieuses ont été assassinés durant cette période[24]. Quand la guerre a commencé en 1936 suite au putsch militaire organisé par Mola, Queipo de Llano et Franco, le pays était partagé en deux (les Républicains et les Nationalistes), les grandes villes telles Madrid, Barcelone ou bien Valence étaient entre les mains des partisans républicains pendant pratiquement les trois années de lutte. Le départ d'Espagne de toutes ces personnes n'a pas toujours été définitif. Elle se matérialise par des livraisons importantes de matériel (près de 700 avions et 950 chars) mais surtout par l'envoi de nombreux soldats. Cette petite zone résiste longtemps mais doit capituler le 17 octobre, laissant ainsi les forces nationalistes entièrement maîtresses de la côte atlantique. L'État ne maintient plus l'ordre. Ce conflit, qui mobilisa les opinions et les États européens, peut apparaître comme une préparation de la Seconde Guerre mondiale. Après avoir destitué le chef du gouvernement Miguel Primo de Rivera en janvier 1930, le roi d'Espagne Alphonse XIII affiche l'intention de revenir, après une période dictatoriale, à un régime constitutionnel. La personne qui se trouve derrière lui à sa gauche est le général Mola. Quand elles existent, elles sont souvent manipulées ou accusées de l'être, et font donc encore parfois l'objet de controverse. Entretemps, les républicains se lancent dans d'autres offensives difficiles, en particulier à Brunete et à Belchite, mais ces combats meurtriers ne leur permettent qu'une progression limitée. Après les élections générales de novembre-décembre 1933, la CEDA (Confederación Española de Derechas Autónomas), devient le premier parti des Cortes par le nombre d'élus. Au cours de l'année 1933, le PSOE met fin à la collaboration avec les républicains, entraînant la chute du gouvernement Azaña ; Alejandro Lerroux, un radical, forme un gouvernement plus centriste. Selon Abel Paz, la France a également aidé les nationalistes, en interdisant le soulèvement du Maroc contre eux, sous peine de représailles contre la république espagnole. À partir de mars 1937, les victimes des massacres des républicains vont davantage concerner le camp républicain lui-même[32]. Finalement, la conspiration réussit à rallier non seulement des militaires mécontents et ennemis du régime, mais aussi une paire de généraux formellement républicains : Gonzalo Queipo de Llano, irrité parce que son ami Niceto Alcala Zamora vient d'être destitué de la présidence de la République et Miguel Cabanellas, avec lequel il avait évolué vers le lerrouxisme (politique d'Alejandro Lerroux) se rallient aux opposants au nouveau régime. Les militaires fidèles au gouvernement sont les premières victimes partout où les rebelles prennent le pouvoir (hors de tout combat). nécessaire]. Les premiers mois, voire les premiers jours de la guerre voient le début de l'exode : depuis le Pays basque, des républicains quittent le pays pour la France ; en Catalogne, ce sont des personnes méfiantes voire hostiles envers les républicains qui partent, par bateau, vers Marseille ou vers l'Algérie. L'Allemagne nazie participe au conflit aux côtés des nationalistes en engageant 10 000 hommes au plus fort du conflit, mais ce sont essentiellement des techniciens et instructeurs, peu de soldats. date fmt jour mois annee. À Séville, des travailleurs désarmés tentent en vain de s'opposer au soulèvement dirigé par Queipo de Llano. La guerre d'Espagne divisa et passionna les opinions publiques du monde entier. La courte victoire d'un Front populaire groupant l'ensemble de la gauche aux élections législatives de février 1936 est à replacer dans ce contexte. Il y eut de nombreux règlements de compte surtout entre 1939 et 1945, car durant cette période, les autres pays européens, en guerre contre l' Allemagne et l'Italie, avaient d'autres priorités, et n'avaient pas les moyens de protester contre les exactions des Franquistes contre d'anciens républicains, d'autant plus qu'ils redoutaient que l'Espagne, alors neutre, entre dans le conflit aux côtés de l'Axe. Toutes les erreurs dont l'Europe achève de mourir et qu'elle essaie de dégorger dans d'effroyables convulsions viennent y pourrir ensemble… Un tel cloaque, image de ce que sera demain le monde ». Guerre Civile Espagnole. Siège de Madrid avec le célèbre slogan de la pasionaria « No Pasarán » et miliciens républicains en 1936. Source de l’image : https://www.liberation.fr/planete/2016/08/18/franco-un-avant-coup-de-guerre-civile_1473254. Les républicains sont quant à eux progressivement équipés d'armes soviétiques, mais l'approvisionnement pose problème en raison du blocus maritime des puissances européennes, plus relâché du côté nationaliste. Source : Photo prise à Burgos en 1936, au centre se trouve le général Franco. Les plaintes des combattants républicains et de ceux des Brigades internationales concernant la médiocrité et la vétusté de ce matériel sont nombreuses[39]. Mise en avant et largement vantée par la propagande communiste, l'aide réelle de l'URSS s'élève à « 630 avions, 330 tanks et moins de 1000 canons ». Ce fut aussi le cas pour les députés de droite pourchassés en zone républicaine et dont 24 sont exécutés. La plupart des navires de guerre sont restés aux mains de la République, mais leurs équipages ne disposent plus d’officiers en nombre suffisant. A gauche, photo prise dans une des rues de Madrid montrant une banderole républicaine. Les conjurés feront escale à Casablanca sans être inquiétés. Le 1er avril 1939, Franco peut annoncer que « la guerre est finie ». Du point de vue du droit de la guerre, on utilise l'expression « conflit armé non international », le mot « guerre » étant réservé au conflit armé international. Désormais, un fossé de sang sépare le mouvement ouvrier du pouvoir en place. Hitler se sert de cette guerre pour essayer le nouveau matériel et y gagne aussi sur le plan économique. Après la reprise de Teruel, l'armée nationaliste poursuit l'offensive et parvient à gagner la côte, le 6 avril, coupant ainsi en deux le territoire contrôlé par les républicains. C'est pourquoi Franco se refuse à prendre part à ce complot. Ce blog parle de la guerre civile espagnole, qui a eu lieu de 1936 à 1939. Guernica est une petite ville de 7000 habitants, du Pays Basque espagnol, située au nord de l’Espagne. L' Espagne était donc un pays fermé, pendant la Seconde Guerre mondiale, et à l'étranger, l'ampleur de la vengeance, et de la répression des Franquistes était donc inconnue. J’ai dit ». Caudillo », avec cette Guerre civile espagnole, et à perdurer son règne pendant encore plus de 35 ans ? En revanche, Mola ne parvient pas à convaincre Franco. La guerre d'Espagne (également désignée sous le nom de guerre civile espagnole[N 1]) est un conflit qui, du 17 juillet 1936 au 1er avril 1939, opposa en Espagne, d'une part le camp des républicains, orienté à gauche et à l'extrême gauche, composé de loyalistes à l'égard du gouvernement légalement établi de la IIe République, de communistes, de léninistes et de révolutionnaires anarchistes, et d'autre part les nationalistes, les rebelles putschistes orientés à droite et à l'extrême droite et menés par le général Franco. L'échec électoral de la CEDA aux élections de février 1936 a discrédité Gil Robles au bénéfice des partisans du coup d'État. L'engagement de nombreux intellectuels et artistes auprès des combattants, en particulier dans les Brigades internationales, a contribué à lui faire acquérir très vite une dimension légendaire qui perdure. Au sommaire : il y a 80 ans, la guerre civile en Espagne poussait un demi-million de ses ressortissants à fuir vers la France. En particulier, les franquistes refusèrent toutes les propositions adverses de compromis et poursuivirent, après leur victoire, une répression incessante et de très grande ampleur[44]. D'après S. Balfour, en juillet 1936, il y aurait moins de 16 000 appelés présents sous les drapeaux et environ la moitié resteront fidèles à la République. Source de l’image : https://www.courrierinternational.com/diaporama/photographie-guerre-despagne-agusti-centelles-sur-les-barricades-de-barcelone. Par la suite, ils sont nombreux à rejoindre la résistance française, les maquis (on parle de 60 000 maquisards espagnols dans le Sud-Ouest en 1944) et les Forces françaises libres. Source de l’image : https://www.midilibre.fr/2019/02/10/dossier-midi-libre-la-retirada-ou-lexode-des-republicains-espagnols-en-roussillon,8005841.php, Lien vers l’article du Midi Libre sur la commémoration (80 ans cette année) de la Retirada en 2019 : https://www.midilibre.fr/2019/02/06/un-apres-midi-pour-se-souvenir-de-la-retirada,7998159.php. La Guerre Civile Espagnole oppose les républicains, qui soutiennent la Seconde République instaurée en 1931, aux nationalistes, ou franquistes, qui soutiennent le coup d'Etat du Général Franco. Des centaines de milliers de républicains y sont enfermés, et nombre d'entre eux sont exécutés. Elle vit en particulier les premiers bombardements militaires sur les civils, perpétrés par l'Allemagne nazie et l'Italie fasciste, alliés de Franco, l'élimination du POUM et de ses responsables antistaliniens par le NKVD et des anarchistes par le Parti communiste espagnol, des massacres spontanés de suspects, d'hommes d'Église ou de membres des classes moyennes et dirigeantes par des anarchistes et des communistes dans les mois qui suivirent la sédition militaire, tandis que le nouvel État nationaliste se construisait à travers la terreur et l'épuration systématiques. Cette centralisation du pouvoir permet au PCE, soutenu par les autres groupements républicains, de purger, au cours de l’été 1937, les tendances libertaires de la CNT (au profit d’une mainmise du PCE). Elle mène également à la chute de Barcelone dont les éléments révolutionnaires sont réprimés militairement. Certains, pendant la guerre, n'ont fait que passer par la France pour quitter le Pays basque occupé par les nationalistes, et rentrer par la Catalogne encore tenue par les Républicains. Environ quarante mille étrangers, venus de 53 pays différents participèrent au conflit, bien que leur nombre à un instant donné n'ait jamais dépassé 18 000. De ce fait, en métropole, dans chaque division d'infanterie, trois régiments sur quatre sont en sommeil et le quatrième n'est pas aligné sur ses droits en effectifs. Les massacres des opposants commencent dès le début de la rébellion. À l’étranger, les avis furent d’abord partagés. 29-52 ; Répression et ordre public en Catalogne pendant la guerre civile, EHESS, 2001.