Leurs conditions d'emploi en France sont détaillées. Le terme « travailleur immigré » est alors progressivement remplacé par celui d' « immigré » à mesure que les Français réalisent que cette immigration n'est plus provisoire[45]. En 1981, à son arrivée au pouvoir, la gauche lance une vaste opération de régularisation des clandestins. Des pratiques utilisées dans les colonies sont importées en métropole. Ce film sur « L’histoire de l’immigration en France » est en ligne depuis juillet 2006. Les associations de défense des étrangers s'opposent à ce type d'accords, qui selon elles sont non seulement « déséquilibrés », mais « portent en eux des risques importants de violation des droits des migrants »[95]. Dans les années 1920, René Martial est nommé inspecteur des conditions sanitaires contribuant dans ce cadre à l'amélioration des conditions du cadre de vie des étrangers venus travailler en France, surtout dans les mines du nord. La loi sur l'immigration votée le 18 février 2016 favorise l'ouverture, l'accueil et renforce les droits des étrangers et créée de nouvelles possibilités d'obtention de la nationalité française. La troisième vague caractérisée par l'arrivée d'immigrants après la Seconde Guerre mondiale. Les Italiens sont plus de 100 000 à la fin du Second Empire ; 163 000 en 1876 ; 240 000 en 1881 et 330 000 au tournant du siècle[u 9]. Gérard Noiriel, Réfugiés et sans-papiers. L’arrivée de nombreux immigrés lors des Trente Glorieuses entraine des difficultés de logement, dans un pays subissant déjà une grave crise du logement. Les flux d’immigration en France, qui sont pour l’essentiel mesurés sur la base du nombre d’étrangers obtenant, pour la première fois, un titre de séjour d’une durée de validité d’au moins un an, ont augmenté depuis la fin des années 1990 : le nombre d’admissions au séjour régulier est passé de 145000 en 1999 à 206000 en 2002. La révolution industrielle atteint la France tardivement : c'est sous le Second Empire entre 1851 et 1870 que celle-ci démarre réellement. Éléments d’histoire de l’immigration en France (1880-1988) 22 juillet 2019, par ASIAD, M’BODJE Mamadou A travers différents écrits, les historiens partent de 1880, date où l’immigration est liée à l’industrie. L'année suivante, le ministre de l'Intérieur Philippe Marchand, qui a été reconduit dans ses fonctions, crée les zones de transit (rebaptisées zones d'attente par la loi Quilès de 1992) permettant de retenir pendant 20 jours les étrangers refoulés aux frontières. Les immigrés coloniaux, notamment vietnamiens et algériens, prennent part aux manifestations du Front Populaire de 1936-1937, mais celui-ci déçoit leurs attentes une fois au pouvoir[16]. Les relations entre la France et l'Algérie sont souvent considérées comme « passionnelles » en raison, notamment, du poids des années de guerre (1954-1962). L'État contrôle les frontières et adopte une attitude plus ou moins hostile envers les étrangers ; seul le Parti communiste (PCF) qui dirige de fait ce secteur syndical, s'oppose à cette hostilité et change le nom de la Main-d'œuvre étrangère (MOE) en Main-d'œuvre immigrée (MOI)[18]. Il n'en a pas toujours été ainsi. nécessaire]. En 1911, la population parisienne est représentée par 200 000 étrangers soit 7 % de sa population et tous les pays d'Europe y sont représentés[2]. En 2014, selon le rapport commun des associations[124], 26 371 personnes ont été placées en rétention en France métropolitaine (dont 2 299 en locaux de rétention administrative), et 23 166 en outre-mer, soit 49 537 au total. Parallèlement, le président Jacques Chirac accède à la demande de l'Association pour un musée de l'immigration, créée en 1990 par un comité d'historiens (Gérard Noiriel, Pierre Milza, Patrick Weil, etc. L'inconvénient est que le centre crée un appel d'air et rapidement 1 800 réfugiés Afghans (majoritaire), Iraniens, Kurdes et Irakiens s'y installent, amenant les conditions sanitaires et sécuritaires de l'hébergement à devenir précaires et sources de tensions y compris avec la population locale : des émeutes ont lieu en 2001 et 2002[64]. L'utilité de l'immigration pour pallier certains problèmes est une idée évoquée dès cette époque : trouver de la main-d’œuvre pas chère et/ou qualifiée, trouver des soldats, trouver des personnes pour combler le déficit démographique[u 6]. Le soir, après le travail, les hommes jouent au malha, jeu traditionnel portugais. Après avoir visionné ces deux vidéos, remplissez le tableau comparatif ci-dessous : Suite à la synthèse réalisée grâce au tableau, rédigez une dizaine de lignes présentant l'évolution de l'immigration en France entre 1971 et 2005. Le 1er avril 1973, 4 000 sans-papiers se réunissent à La Mutualité, à Paris[42]. En avril 1997, la loi Debré est abrogée après un mouvement soutenu notamment par des réalisateurs de cinéma. / L’IMMIGRATION FRANÇAISE : UNE HISTOIRE CONTEMPORAINE. En 1988, l’Office national d’immigration devient l’Office des migrations internationales (en 2005 ses attributions sont reprises par l’Agence nationale d’accueil des étrangers et des migrations (ANAEM)). La crise conduit le gouvernement de Manuel Valls à vouloir s'impliquer plus dans le conflit syrien de façon à tarir la source principale des mouvements migratoires[64]. Entre 1962 et 1969, quelque 42 500 personnes ont transité par ces camps, censés éviter un déracinement brutal aux familles et les protéger contre d’éventuelles représailles du FLN. Le 31 janvier 1964, les préfets reçoivent du ministre des Rapatriés du gouvernement Pompidou, François Missoffe, une note indiquant : « Vous ne devez reloger les anciens harkis qu’après avoir relogé tous les rapatriés [c’est-à-dire les Pieds-noirs] demandeurs de logement et particulièrement mal logés [...] »[41]. Une Commission de révision des naturalisations opérées depuis la réforme de 1927 est mise en place dès juillet 1940, tandis qu'après la loi sur le statut des juifs, la loi du 4 octobre 1940 sur « les ressortissants étrangers de race juive » permet d’interner ceux-ci dans des camps spéciaux par « décision du préfet du département de leur résidence ». ». Le comédien Alex Lutz fait publier dans Le Journal du dimanche[130] du 6 septembre 2015[131], « La main tendue », un appel signé par soixante-six artistes français demandant à l'Europe d'assumer le devoir d'asile[note 2]. En octobre 2012, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls déclare vouloir diminuer le niveau antérieur de naturalisations, autour de 110 000 par an[111],[112] : en 2012, les éloignements forcés montent à 36 822 soit +11,9 % par rapport à 2011[113]. nécessaire] Le XIXe siècle développe la conception juridique et politique du terme « étranger » à mesure que s'affirme celle de la « nationalité ». Accueil de réfugiés : les maires entre bonne volonté, inquiétude et réticence, Le Pen: une "immigration d'installation", les réfugiés ultra-minoritaires, Accueillir en priorité les réfugiés chrétiens : le maire de Roanne persiste. Ouvert en 2007, le musée, finalement nommé Musée de l'histoire de l'immigration, est situé dans le Palais de la Porte Dorée, construit lors de l'Exposition coloniale de 1931, vidé de ses collections parties au Musée que Quai Branly, et qu'on ne peut démolir, sa façade étant classée. Le lien entre gestion des flux migratoires et codéveloppement est dénoncé par la Cimade, qui affirme, en 2008, dans son analyse du rapport de la Commission Mazeaud sur le cadre constitutionnel de la nouvelle politique d'immigration, rapport qui vise à généraliser ce lien, que : « Le développement est un droit reconnu par les Nations unies et ne saurait faire l'objet de conditionnalité, quelle qu'elle soit. Le département de la Seine, qui compte 24 000 Italiens en 1896, est le troisième pôle d'émigration pour les Italiens[u 9]. L'immigration est alors vue d'une façon ambigüe : durable, familiale et de travail en théorie, ce qui n'empêche pas l'administration d'interrompre l'installation des travailleurs étrangers en juillet 1974, puis de tenter entre 1978 et 1980, sans succès, le retour forcé des travailleurs nord-africains vers l'Algérie. Des actions spécifiques se mettent en place en direction des immigrés : aide alimentaire, cours d'alphabétisation, information sur les offres d'hébergement. L’État a promis à ces communes un accompagnement financier[132]. C'est dans cette optique que François Hollande a, le 7 septembre 2015 [64], annoncé que la France allait mener des frappes aériennes en Syrie contre Daesh[151], alors que la France n'opérait jusque-là qu'en Irak. Cette histoire peut être di- visée en trois vagues d’immigration successives : la révolution industrielle organise une première vague par un afflux impor- tant de main d’œuvre. Henri Gourdon prend publiquement position pour l'interdiction de ce type de migration[15]. En octobre 2015, le gouvernement crée les centre d'accueil et d'orientation (CAO), une structure d'hébergement temporaire pour les migrants. Tout en souhaitant se démarquer de Pasqua, Cresson évoque ainsi, le 8 juillet 1991, la mise en place de charters collectifs pour les expulsions d'étrangers en situation irrégulière[55]. Histoire de l’immigration en France au XXe siècle au Musée d’histoire contemporaine à l’Hôtel national des Invalides. La population immigrée représente 7% de la population active en 1975. L’histoire de l’immigration en France commence à la fin du 19èmesiècle, où la notion d’étranger a commencé à être assimi - lée à une différence de nationalité. Au total, seulement 15 000 déboutés du droit d'asile ont été régularisés[56]. Certains réfugiés tentent de s'embarquer dans des camions en stationnement aux alentours de Calais, formant d'autres camps : Norrent-Fontes (Camps de la Marnière), Loon-Plage, Saint-Georges-sur-l'Aa, Téteghem, Grande-Synthe (camps Basroch - Liniere), ainsi que sur des aires de repos de l'Autoroute A 16, entraînant leur fermeture. Le ministre Brice Hortefeux s'était fixé comme objectif d'éloigner du territoire français 25 000 étrangers qui y séjournent illégalement au cours de l'année 2007[83]. L'étranger (mot venant du mot étrange) a toujours suscité des sentiments d'attrait et de rejet[u 2]. I. D’après la vidéo, quelles sont les difficultés de vie rencontrées dans les bidonvilles ? Dans le même temps, un Fonds d'Action sociale pour les travailleurs musulmans d'Algérie en métropole et pour leur famille (FAS), placé sous la tutelle du ministère des Affaires sociales, est créé en 1958, dans le cadre du Plan Constantine de valorisation des ressources de l'Algérie. Le gouvernement crée le Haut Conseil à l'intégration, organisme consultatif. Les communes situées aux alentours ont apporté officiellement leur soutien[169]. Les législatives de mars 1993 sont remportées par la droite, ce qui ouvre la deuxième cohabitation sous l'égide d'Édouard Balladur. 95 309 venaient d'Afrique; 2. Les Italiens restent la nationalité étrangère la plus importante après guerre (629 000 en 1962), mais ce sont ensuite les travailleurs de la péninsule ibérique qui progressent le plus : les Espagnols passent de 289 000 en 1954 à 607 000 en 1968 ; les Portugais sont 20 000 en 1954 et 759 000 en 1975. Tout cela induisant aussi des suspicions envers des personnes de nationalité française mais étant quand même couramment désignées comme des étrangers : les juifs, les naturalisés, les descendants plus ou moins lointains d'immigrés, les sujets français des colonies, etc. Il milite en particulier contre la « double peine » (expulsion des étrangers condamnés à des peines de prison, la peine d'expulsion venant redoubler la peine de droit commun). Après les accords de Genève mettant fin à la guerre d'Indochine (1954), près de 5 000 Français d'Indochine (couples mixtes ou veuves de Français fuyant la guerre) sont rapatriés et « accueillis » dans des Centres d'accueil des Français d'Indochine (CAFI)[38], en particulier à Noyant, dans l’Allier, et à Sainte-Livrade, en Lot-et-Garonne[39]. Riche de 350 photographies et documents d’archive, ponctué d’extraits sonores, ce film retrace en quarante minutes deux siècles d'histoire de l’immigration en France. Un argument du FN, à l'épreuve des textes d'époque. Deux lois restreignant l'immigration sont à nouveau votées, l'une réformant le Code de la nationalité[51], l'autre, une nouvelle loi Pasqua, durcissant à nouveau les conditions d'entrée et de séjour des étrangers en France par rapport à la loi de 1986[51]. La crise alimentaire de 2011 dans la Corne de l'Afrique pousse de nombreux Somalien, Éthiopiens et Soudanais vers la Grande-Bretagne. Les sondages en Europe centrale montrent un rejet beaucoup plus fort des migrants : ainsi, en septembre 2015, 80 % des Slovaques, 75 % des Polonais seraient hostiles à l’accueil des migrants[143]. Une partie des travailleurs immigrés prend peur face aux mouvements de Mai 68 : 10 000 Espagnols et Portugais quittent la France, craignant une guerre civile, en particulier dans l'Essonne, la Brie et les Pyrénées-Orientales[33]. Comment obtenir la Nationalité Française ? En mars 2016, les représentants du patronat français et allemand demandent à la Communauté européenne de « ramener sous contrôle » le flux des réfugiés et de le réduire « sensiblement »[162]. Ces foyers sont ainsi conçus comme « logement provisoire pour travailleurs « provisoires » » (Abdelmalek Sayad). Il a précisément jugé contraire à la Constitution la possibilité de rallonger jusqu'à 18 mois la durée de rétention des étrangers condamnés pour des activités à caractère terroriste et ayant purgé leur peine. En 1982, les migrants s'organisent, avec la création de l'Association des travailleurs maghrébins de France. En outre, une certaine part de l'immigration est constituée par des réfugiés politiques (Russes, Arméniens, Allemands, Espagnols)[7]. D'aucuns considèrent que l'on ne peut parler d'immigration en France, et donc en faire l'histoire, qu'à partir de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe siècle[u 1],[1] : en effet, la notion d'étranger n'a commencé à être assimilée à une différence de nationalité que progressivement au cours du XIXe siècle ; avant, du fait de la faiblesse des moyens de transport, pour être un étranger il suffisait de venir d'une ville ou village jugé éloigné, c'est-à-dire parfois à quelques dizaines de kilomètres[u 2]. En 1972, 16 000 boat people fuyant la guerre du vietnam viennent en France[24]. Paris (AFP) - La France est "un pays accueillant" pour l'immigration, un thème qu'il faut aborder sans "angélisme ni cynisme", estime Didier Leschi, patron de l’organe chargé d'orchestrer l'accueil et l'intégration, dans un livre en forme de réponse aux camps des pro et des anti-migrants. En 1940, 1 500 000 étrangers de nationalité belge trouvent refuge et protection en France[24]. Après l’indépendance de l’Algérie, des accords sont signés entre la France et l’Algérie pour fixer des contingents de travailleurs algériens. Un cimetière leur est même dédié. Du côté de la Résistance, le groupe Francs-tireurs et partisans - Main-d'œuvre immigrée (FTP-MOI), issu de la MOI, est créé en 1941. En 1976, un décret prévoit de ne pas renouveler les cartes de séjour des étrangers sans ressources ou qui ont quitté le territoire depuis plus de six mois. Pour éviter cela, elle a donc besoin de 43 millions d'immigrants, soit presque un million par an[107]. Les travailleurs algériens et portugais sont les plus nombreux en France dans les années 1960 et 1970. Pendant l’été 1996, des manifestations en faveur de la régularisation des étrangers en situation irrégulière (que leurs défenseurs appellent « sans-papiers ») aboutissent à l’occupation de plusieurs bâtiments publics. La SONACOTRA construit son premier foyer, en 1959, à Argenteuil. / De l’immigration de voisinage aux impératifs migratoires (1851-1945) B. Les idées internationalistes qui dominent dans les mouvements de Mai 68 favorisent leur mobilisation, se traduisant par la création de structures spécifiques : Comité d'action des travailleurs étrangers (CATE, ou plus simplement Comité des étrangers), Comité de liaison des organisations de travailleurs immigrés en France (CLOTIF), Comité du droit des étrangers. En 1923, une Commission d'hygiène propose d'évacuer les réfugiés arméniens vers le Maroc, faute de pouvoir créer de nouveaux camps. Ensuite, la fin de la Première Guerre mondiale crée le besoin de … De fait, l'administration opérait une sélection des nationalités entrantes sur le territoire, en installant par exemple les bureaux de l'Office national d'Immigration « plutôt à Milan qu'à Istanbul »[22]. En 1901, La France compte 330 465 Italiens, 323 539 Belges, 80 425 Espagnols, 89 772 Allemands et 72 042 Suisses[4]. Manuel Valls annonce en août la création de 1 500 places d'accueil pour un coût estimé à 18 millions d'euros[125]. Après eux, viennent les Algériens qui sont 711 000 en 1975. Ainsi, à la fin des années 1970 et au début des années 1980, de nouvelles revendications émergent, telles que le droit de vote, le droit à devenir français, le droit à l’égalité[46]. Cela représente plus de 27 000 € par personne reconduite si l'on considère 25 000 personnes. Invoquant des « troubles à l'ordre public », l'État expulse alors dix-huit migrants. L’accueil des migrants reste un travail nécessitant de nombreuses ressources notamment médicales, et juridiques. La loi Guigou rétablit le 16 mars 1998 l’acquisition automatique de la nationalité à la majorité de l'enfant, en supprimant la manifestation de volonté exigée, par la loi Pasqua, du mineur né en France de parents étrangers, à l'accession à la majorité légale, afin d'obtenir la nationalité française, renouant ainsi avec la pratique en vigueur depuis 1889[57]. Le jeudi 3 novembre, après 11 jours de transfert, les derniers migrants quittent la « Jungle »[173]. Cette loi autorise aussi le recours à de la main-d’œuvre étrangère, suspendu depuis 1974, sans avoir à justifier qu’il n’y a pas de nuisance à des demandeurs d’emploi en France. Petite histoire de l’immigration en France… et dans le Sud-Ouest. Dès la Première Guerre mondiale, la France, à la démographie languissante, fait appel à la « main-d'œuvre étrangère » pour les besoins d'armement de l'armée française. Quelle solution est proposée pour la disparition des bidonvilles en région parisienne . », « la Cimade se félicite de la position exprimée par la commission de refus des quotas d’immigration et de la création d’une juridiction unique [pour le droit des étrangers] », « quelques Blancs, quelques Whites, quelques Blancos… », Entre 75 et 80 % des sympathisants de gauche et du centre se prononcent en faveur de l'accueil, tandis que 60 % des sympathisants de droite et 85 % des sympathisants d'extrême droite y sont opposés, « le courage et la volonté d'entreprendre "le grand voyage" », à ne pas confondre avec l'étranger qui désignait jusqu'au, Chokri Ben Fradj, « L'immigration nord-africaine dans le discours syndical français de la Grande Guerre aux années du Front populaire (1914-1939) » in. Une partie croissante de ces travailleurs est issue de l'immigration clandestine. C’est grâce aux immigrants que la population française a continué de croître au XXe siècle. Conditionner l'aide publique au développement au contrôle des flux migratoires constitue un chantage d'autant plus inacceptable que certaines politiques économiques et commerciales européennes sont loin d'être neutres sur les phénomènes migratoires. Le 15 avril 2008, la Confédération générale du travail et l'association Droits devant ! soutiennent trois cents travailleurs étrangers en situation irrégulière qui occupent une vingtaine d'entreprises d'Île-de-France. La jungle de Calais se forme aux alentours du port puis dans une forêt à proximité, accueillant jusqu'à 20 000 réfugiés, principalement des migrants parlant le farsi (nom local de la langue majoritaire en Iran (Perse) et de territoires aujourd'hui afghans), et qui traduisent « forêt » par « jangal », donnant le mot « jungle »[70]. Celles-ci interdisent d'une part aux demandeurs d'asile de travailler, les plongeant dans une situation d'assistance; d'autre part, la seconde crée pour les réfugiés statutaires les centres d'accueil de demandeurs d'asile (CADA). Les coûts indirects, comme les policiers mobilisés pour les contrôles d'identité, sont beaucoup plus difficiles à estimer[85]. Pendant la guerre, l'hébergement des troupes coloniales va se faire dans des camps. Puis le nouveau ministre de l'Intérieur, Michel Poniatowski, nommé en mai 1974 par Valéry Giscard d'Estaing, tout juste élu président, décide de ne plus respecter la coutume de l'asile offerte par les églises : les grévistes sont expulsés de celles-ci[42]. Toutefois les étrangers sont partie prenante des événements. Le premier accord de ce genre a été signé en juillet 2007 avec le Gabon, accord entré en vigueur en septembre 2008[89]. L'État favorise l'immigration en provenance du Maghreb en finançant la construction de la Mosquée de Paris (loi du 19 août 1920[9]), inaugurée en 1926 par le président Gaston Doumergue et le sultan du Maroc Moulay Youssef[9], et en mettant en place les structures de base de prises en charge sanitaires, en créant l'Hôpital Avicenne (« Hôpital franco-musulman ») à Bobigny, en 1925 (inauguré dix ans plus tard, il est la première expérience de médecine coloniale en métropole). Le député PS du Nord, Umberto Battist, critique ces mesures, affirmant l'inefficacité de désigner des « bouc-émissaires » ainsi que de « courir derrière Chirac qui court lui-même derrière Le Pen[54] ». Être ou ne pas être. En janvier 2015, le premier ministre Manuel Valls défend la « mixité ethnique » contre « l'apartheid des ghettos »[126]. Ces chiffres, de plus, n'incluent pas les migrations saisonnières, qui représentent la plus grosse partie des mouvements transalpins[u 9]. Le Palais de la Porte Dorée est actuellement fermé mais notre activité continue ! À la suite des 800 noyés du naufrage du 19 avril 2015 en Méditerranée, la Commission européenne propose des quotas pour réguler l’accueil des réfugiés et arrêter la crise migratoire en Europe dans son « Agenda européen sur la migration » du 13 mai 2015 à Bruxelles. Over the last century immigration has played a decisive role in the renewal of the French population. Ces derniers bénéficient du soutien du PCF[15]. L'année 1974 marque la fin du baby boom et la fin des Trente Glorieuses. Entre 75 et 80 % des sympathisants de gauche et du centre se prononcent en faveur de l'accueil, tandis que 60 % des sympathisants de droite et 85 % des sympathisants d'extrême droite y sont opposés[réf. D’Estaing took a hard stand on immigration by placing severe restrictions on the inflow of immigrant workers from Europe and Africa. Lecture 8 min A La Une L' Essentiel. Si la Seconde Guerre mondiale a provisoirement fait cesser l’immigration, celle-ci reprend très rapidement avec les besoins de la reconstruction. Ainsi le provisoire va durer vingt ans et même plus. Bien que l'emploi de travailleurs étrangers en situation irrégulière était déjà interdit par la loi Pasqua de 1993, le décret de juillet 2007 institue une double peine qui se traduit par une augmentation du nombre de contrôles d'identité, d'arrestations et d'expulsions et cause de nombreux licenciements de travailleurs étrangers[98]. La même année, la marche des Beurs revendique l'égalité des droits pour les enfants d'immigrés, porteurs de la nationalité française, mais sujets à certaines discriminations. Ou encore, proposer aux maires de financer des nuitées dans des hébergements d’urgence. Le 10 novembre 1978, un arrêt de principe du Conseil d'État, sur saisine du GISTI, annule les dispositions du décret qui subordonne le regroupement familial à l'engagement de ne pas travailler. Il ajoute « On pourrait par exemple profiter de l’Aïd pour demander aux fidèles de faire des dons qui reviendraient aux réfugiés syriens. Enquêtes sur les guichets de l’immigration, Raisons d’Agir. Certaines mairies sont hostiles à l'accueil des réfugiés. Elle interdit le placement en rétention administrative de familles avec enfant mineur (article L551-1 et L561-2) rendant dès lors, l’expulsion des familles en situation irrégulière quasi impossible[160],[161]. L’administration de l’immigration en France (1945-1975), Grasset et Fasquelle. Une autre proposition de loi a été déposée par le groupe communiste du Sénat, mais non discutée. Les résultats d'une étude de l'INSEE sur les immigrés en France sont détaillés. Ce dernier crée le Ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Codéveloppement. Dès le XIXe siècle, l'immigration venant des colonies (donc en fait des sujets français) commence également[u 12]. Cette loi est toujours en vigueur en 2010. Un quart de la population niçoise est italienne en 1896[réf. Leur liberté de mouvement est entravée, les contacts avec la population locale difficiles et les conditions de travail précaires. A Champigny-sur-Marne, dans le Val-de-Marne, ce sont près de 10 000 Portugais qui vivent dans des conditions tout aussi dramatiques. Cette exposition raconte cent ans d’histoire migratoire dans l’Hexagone, sous un angle à la fois historique et culturel. Histoire de l'immigration en France Depuis deux siècles, l’immigration a contribué de manière décisive à façonner la France dans laquelle nous vivons aujourd’hui. En 2008, dans son livre « Pour en finir avec le vieux socialisme… et être enfin de gauche », Manuel Valls se déclarait favorable aux « quotas d’immigration »[114]. Le ministère de l'Immigration est occupé de 2007 à 2009 par Brice Hortefeux puis par Éric Besson jusqu'à sa suppression en 2010. En 2009, la France a renvoyé dans leur pays 29 288 étranger en situation irrégulière. Alors que Giscard propose l'abandon du droit du sol en évoquant le risque d'une « invasion »[51], le 20 juin 1991, le premier ministre Édith Cresson compare « le langage de Jacques Chirac » à celui de Le Pen, en particulier après la sortie du maire de Paris et président du RPR sur « le bruit et l'odeur »[52] (titre d'un album du même nom du groupe Zebda, tandis que le groupe de rap La Rumeur y fera aussi allusion). C'est le début de la première vague d'immigration en France. La CFDT, dans sa communication interne, parle de « travailleurs africains et d'autres nationalités (…) terrés chez eux »[34][source insuffisante]. Cette croissance est notamment due au regroupement familial et aux demandes d’asile, seule migration alors autorisée. Introduction : Le territoire français n’a jamais été un vase clos : des invasions barbares de la fin de l’Antiquité jusqu’aux migrations pacifiques de l’époque contemporaine, des groupes humains plus ou moins importants passèrent ou s’établirent dans l’Hexagone. La municipalité parisienne soutient la création de foyers privés, en 1931, à Colombes et à Gennevilliers : c'est la « régie des foyers ouvriers nord-africains », dirigée par le secrétaire général de l'Institut musulman[6]. En septembre 1939, le gouverneur général d'Indochine Georges Catroux est chargé de recruter de gré ou de force 20 000 ouvriers indochinois. En juillet 1973, alors qu'une grève de la faim illimitée a été déclarée à Ménilmontant, Georges Gorse, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Population du gouvernement Messmer effectue la première régularisation générale par le biais d'une circulaire[42]. Il a ainsi souhaité un « sursaut civique et humain » en faveur de « ces réfugiés qui affluent depuis des mois dans des conditions insupportables vers les terres européennes, fuyant la guerre, la pauvreté, la souffrance indicible ». Selon le ministère de l'Immigration, sur 96 109 ressortissants étrangers en situation irrégulière interpellés en 2009 en France métropolitaine, 85 101 ont fait l'objet d'une décision d'éloignement et 29 288 ont été reconduits dans leur pays d'origine[73]. Cette loi est accompagnée d'un amendement concernant la maîtrise de la langue française, que le journal Le Monde considère susceptible de créer des difficultés aux migrants et aux couples mixtes[97]. Cette politique de logement social répond à la fois à des fins de contrôle social, existant dès le Second Empire pour le logement ouvrier, mais aussi à des problématiques d'aménagement du territoire et de solidarité nationale, dans le contexte de construction d'un État-providence[6]. La mort d'Alan Kurdi, un enfant syrien retrouvé sur une plage de Turquie, entraîne des manifestations de plusieurs milliers de personnes en soutien aux migrants le 5 septembre dans plusieurs villes de France[129]. Nguyễn Ái Quốc rejoint l'organisation en 1917 ; ensemble, ils fondent le Groupe des patriotes annamites de Paris et rédigent des revendications pour la conférence de paix[15]. Ces habitudes ont perduré jusqu'à ce que le gouvernement décide la fermeture des frontières et la mise en œuvre d'une politique de regroupement familial, au début des années 1970. Quelle est l'histoire de l'immigration en France ? Avec la loi du 22 juillet 1993, un enfant étranger né en France doit « manifester sa volonté » pour être naturalisé à sa majorité. La deuxième vague caractérisée par le besoin de main-d'œuvre dans l'entre-deux-guerres. Sous Vichy, René Martial est chargé de l'Institut d'études des questions juives et ethnoraciales. Le système UMPS cherche à tromper nos compatriotes en insinuant que les migrants seraient des réfugiés temporaires.