À l'issue de ces deux discours, l'assemblée se prononce pour la guerre à une forte majorité[46]. Ainsi les cités cherchant à quitter la ligue voient leurs désirs réprimés par une flotte constituée à l'origine pour les défendre[22]. Cet ouvrage est cependant inachevé, se terminant brutalement en 411, et le dénouement du conflit est relaté dans les Helléniques de Xénophon[4],[5]. La plupart des 10 000 survivants disparaissent dans les carrières de pierres des Latomies où ils sont détenus prisonniers par Syracuse dans des conditions effroyables[162]. Cependant, la méfiance de Phrynichos, l'un des principaux oligarques athéniens, envers Alcibiade condamne le plan originel de ce dernier[179]. Une clause importante du traité interdit désormais aux membres des deux ligues de changer d'alliance, ce qui divise officiellement le monde grec en deux camps, et une autre exige de soumettre de futures doléances à un arbitrage[28]. CI J. de Romilly. Peu après, Lysandre lance une attaque surprise alors que la plupart des marins athéniens sont à terre pour chercher des provisions. Collège > 6eme > Histoire > Les guerres médiques. Les tactiques évoluent, donnant une dimension supplémentaires à la bataille à travers l'utilisation du terrain, des forces de réserve et de techniques d'enveloppement, de même que l'équipement, avec des casques et des armures d'hoplites allégés[232]. Pendant l'été 422, Cléon prend la tête d'une expédition athénienne pour reconquérir la Thrace et reprend Toronè[117]. La guerre du Péloponnèse oppose les deux cités les plus importantes de cette époque, Athènes et Sparte, et leurs alliés. De son côté, Sparte est considérée, du fait de sa tactique hoplitique éprouvée au cours des guerres de Messénie et de l'entraînement de ses soldats au sein de l'agôgé, l'éducation spartiate, comme la meilleure armée terrestre. Il va s'ensuivre en 431 le début du long conflit dont Thucydide a tracé l'histoire, La guerre du Péloponnèse. La guerre du Péloponnèse est le conflit qui oppose la ligue de Délos, menée par Athènes, et la ligue du Péloponnèse, sous l'hégémonie de Sparte. On peut ajouter à cela que Sparte avait, notamment avec Thèbes et Corinthe, des alliés plus puissants et plus fiables que ceux de son adversaire. Les responsables de la révolte, au nombre d'environ un millier, sont toutefois mis à mort[88]. Il établit sa base navale à Éphèse et y entraîne intensivement les équipages de ses navires[200]. La cité fonde en 478 une ligue défensive avec ses alliés, pour se protéger contre une éventuelle nouvelle offensive des Perses : la ligue de Délos. Les Spartiates ont le choix entre quatre offensives possibles dans des régions diverses, dont deux proposées par Pharnabaze et Tissapherne, mais les factions qui se partagent le pouvoir n'arrivent pas à s'entendre[167]. 14 Chronologie d’Athènes de -594 à -322. Alors que le premier plaide passionnément la cause interventionniste, Nicias veut effrayer les Athéniens en surestimant les forces siciliennes. Londres, 1972. Malgré leurs désaccords sur la stratégie à employer, les Athéniens prennent Catane et en font une base pour leurs futures opérations. Ils lancent aussi deux grandes expéditions navales en 431 et 430. Après les Guerres Médiques, Sparte et Athènes sont les deux puissances grecques qui se partagent le contrôle de la Grèce. Deux partis dominent dès lors la vie politique : celui mené par Nicias, démocrate modéré, partisan d'une guerre sans excès et ce au nom des grands propriétaires terriens, las de voir leurs terres ravagées ; et celui mené par Cléon, démagogue, lui-même commerçant et parlant au nom de l'Athènes urbaine ; il en appelle à une implication totale dans le conflit[84],[85]. Son style est cependant parfois difficile pour le lecteur moderne, notamment dans les discours qu'il place à divers moments pour analyser les actions[11]. L'expansion du modèle démocratique athénien connaît un coup d'arrêt définitif dans le monde grec, la tendance politique revenant aux oligarchies[229]. Mais cette alliance est insuffisante car Thèbes, Mégare et Tégée déclinent l'invitation qui leur est faite d'y adhérer[125]. L’empire d’Athènes, qui était au sommet de sa puissance, est affaiblie suite à sa défaite. The Orlglns of the Pelopon­ neslan War. Après avoir appris que Ségeste n'a pas les moyens de payer les frais de l'expédition, la flotte s'empare de Catane pour en faire sa base d'opérations[147]. Le fait que le roi de Perse Darius II soit sur son lit de mort et que son successeur désigné, Artaxerxès II, soit hostile à son frère cadet Cyrus et donc susceptible de retirer son soutien à Sparte, a sans doute été aussi un facteur important dans l'établissement de conditions de paix moins dures permettant de hâter la reddition d'Athènes[214]. Corinthe et Mégare, deux cités membres de la Ligue du Péloponnèse dirigée par Sparte, obtiennent de celle-ci une déclaration de guerre contre Athènes et la Ligue de Délos. Platées étant alliée avec Athènes et occupant une importante position stratégique, les Thébains saisissent aussitôt l'occasion[60]. Des milliers de personnes, principalement des civils, trouvent la mort dans les combats et les massacres qui s'ensuivent et se terminent par la victoire des démocrates[89]. La reddition d'Athènes en 404 est communément associée à la fin de l'âge d'or de la Grèce antique[224]. Il vient alors assiéger Le Pirée. Sparte dispose de l'armée terrestre la plus expérimentée de Grèce. Puis ils s'emparent de l'île de Sphactérie et de Pylos en -425. Par contre, Syracuse, bien que victorieuse est ruinée. Dès lors, Platées est surveillée par une garnison athénienne[59]. La crainte pour les Spartiates de la voir encore s'accroître, à leur détriment, les pousse alors à frapper les premiers[29]. Les révoltes de l'Eubée, en 446, et de Samos, en 440, sont ainsi durement réprimées par les Athéniens[23]. C'est là une menace sérieuse pesant sur la cohésion de la ligue du Péloponnèse[124]. La guerre passe ensuite en Ionie. Lors de cette dernière, c'est l'intervention d'Alcibiade avec dix-huit navires en plein milieu de la bataille qui permet la victoire athénienne et la capture de trente navires adverses[189]. Alcibiade réussit néanmoins à empêcher les soldats athéniens de Samos d'abandonner l'île pour rentrer à Athènes[182]. Les Quatre-Cents, incapables de rétablir la situation et divisés en factions, sont à leur tour renversés quatre mois après leur coup d'État par des hoplites, qui remettent le pouvoir aux Cinq-Mille, corps composé de tous les citoyens capables de se payer l'équipement d'hoplite[185]. Le récit de Thucydide est considéré comme une pierre fondatrice et un chef-d'œuvre de l'historiographie par ses réflexions sur « la nature de la guerre, les relations internationales et la psychologie des foules »[6]. La guerre du Péloponnèse s'est déroulée en trois phases. La Guerre du Péloponnèse désigne le conflit qui opposa Athènes à Sparte qui dura de -431 à -404. Sparte parvient à s'emparer du fort de Pylos pendant l'hiver 410-409 mais, quelques mois plus tard, l'invasion de la Sicile par les Carthaginois pousse Syracuse à retirer son soutien naval aux Spartiates[192]. La guerre du Péloponnèse désigne le conflit qui dura de 431 à 404 (avec quelques périodes d'interruption), opposant Athènes, qui avait transformé la ligue de Délos (destinée à l'origine à résister aux Perses) en un empire soumis à son pouvoir, et Sparte, puissance oligarchique et conservatrice, dont l'armée terrestre était la force militaire la plus puissante de l'époque, et qui dirigeait la Ligue du Péloponnèse ainsi que la Béotie. L'armée d'Élis, partie momentanément en raison d'une querelle avec ses alliés, revient trop tard pour participer au combat, son absence ayant certainement eu un grand impact sur son déroulement[130]. C'est alors qu'Alcibiade, entré peu de temps auparavant dans l'arène politique et poussé par son ambition immodérée, réussit par ses talents de diplomate, et contre l'avis de Nicias, à persuader Argos, Élis et Mantinée de signer avec Athènes une alliance défensive pour cent ans. À Samos, un coup d'État oligarque échoue, et les soldats athéniens élisent Thrasybule et Thrasylle pour les commander et s'opposer aux Quatre-Cents[181]. Ainsi. Mindarus, le nouveau navarque spartiate, réussit à déplacer sa flotte de Milet, jusqu'ici la base de ses opérations, à Abydos, dans l'Hellespont. Il est cependant probable que cette explication ne soit qu'un prétexte et que le véritable motif de cet embargo commercial est de punir Mégare pour avoir soutenu Corinthe lors de l'affaire d'Épidamne[43]. Sparte craint aussi une révolte de ses esclaves (les hilotes) qui cultivent les terres des combattants. À la suite de cette victoire, plusieurs autres cités de la région abandonnent l'alliance athénienne[114]. Les cités faisant partie de cette ligue doivent contribuer soit en nature (bateaux et marins), soit en argent (le phoros). De plus, Athènes indispose Corinthe en contraignant militairement la cité de Potidée, colonie de Corinthe située dans le nord de la mer Égée, à rester dans la Ligue de Délos dont elle voulait sortir (432-429 av. Athènes sort renforcée des guerres médiques et opte pour une stratégie maritime: les Perses dominent encore les îles de l'Egée. Au début de -414, les Athéniens parviennent à isoler Syracuse grâce à la construction d'un double mur. Malheureusement pour eux, le typhus fait des ravages à partir de -430 : Périclès en mourra en -429. En octobre et novembre 411, les stratèges athéniens Thrasybule et Thrasylle remportent sur Mindarus des victoires navales à Cynosséma, victoire étriquée mais qui redonne confiance aux Athéniens[188], et à Abydos. La cité, au statut réputé inviolable depuis la bataille de Platées en 479, est assiégée de mai 429 à août 427 par les troupes de la ligue du Péloponnèse et doit capituler après une longue et ingénieuse résistance. Cependant, leur attaque terrestre échoue et, pendant l'été, la flotte athénienne basée à Naupacte, forte de vingt trières et commandée par le stratège Phormion, remporte une double victoire éclatante sur la flotte de la ligue du Péloponnèse lors des batailles de Patras, où elle fait face à 47 vaisseaux, et de Naupacte, où elle en affronte 77, démontrant ainsi la puissance de la thalassocratie athénienne, même lorsque celle-ci est mise en difficulté[80]. Les renforts du Spartiate Gylippe, arrivés en août 414 juste à temps pour empêcher l'encerclement complet de Syracuse, obligent en octobre les Athéniens à reculer vers la rade, dans laquelle ils sont affectés par une épidémie de paludisme[155]. Alors que les Corinthiens et les Thébains veulent voir Athènes détruite et ses habitants réduits à l'esclavage, le traité de paix est relativement clément[212]. Ces principes sous-tendent La Guerre du Péloponnèse et sont conduits, lors de l’affaire de Mélos à leur point idéal, à la manière d’une thèse métapolitique et profondément pessimiste. The Flowers of Adonis (1969) de Rosemary Sutcliff est un roman prenant Alcibiade comme personnage principal[243]. Ainsi, en 417, les Spartiates s'emparent de Hysiai, située sur le territoire d'Argos, et mettent à mort toute la population masculine adulte de cette petite ville[134]. la guerre du Péloponnèse constÎlue-t-elle le tournant le plus important de l'histoire de la Grèce ancienne et singulièrement de l'histoire de la démo­ cratie athénienne. E. De son côté, Athènes fait reconstruire les Longs Murs et établit des fortifications pour protéger l'Attique en 393, puis crée une seconde confédération athénienne, aux conditions beaucoup plus souples que la ligue de Délos, en 378[223]. En 429, les Lacédémoniens décident d'envahir l'Acarnanie afin de chasser Athènes et ses alliés de l'ouest de la Grèce[79]. L'île de Corcyre acquiert l'alliance d'Athènes lorsqu'elle se révolte, en 435, contre sa métropole : Corinthe. Peu après, Lamachos est tué lors d'une escarmouche, son énergie allant cruellement faire défaut aux Athéniens. Selon Xénophon, il est convenu qu'Athènes « détruirait les Longs Murs et les fortifications du Pirée, livrerait tous ses vaisseaux sauf douze, laisserait revenir les exilés et, ayant les mêmes ennemis et les mêmes amis que les Lacédémoniens, les suivraient sur terre et sur mer partout où ceux-ci les conduiraient »[212]. En septembre 405, les flottes d'Athènes et de Sparte se font face sur les deux rives de l'Hellespont. Cependant, Athènes a beaucoup perdu et les rancunes de 431 n'en sont pas moins latentes. La démocratie athénienne, qui « lui a donné dans le malheur d'incroyables facultés de résistance » se révèle alors une faiblesse par son intransigeance[237], non seulement envers ses adversaires mais aussi avec ses propres généraux qui peuvent être exécutés ou bannis à la moindre occasion et sont ainsi poussés « à un excès de prudence ou d'audace »[236]. En 409, Thrasylle dirige une campagne infructueuse en Ionie[193] mais, l'année suivante, Alcibiade récupère Chalcédoine, Sélymbrie et Byzance, par un mélange de diplomatie et d'actions militaires, ce qui redonne à Athènes le contrôle de la Propontide[194]. Une seconde expédition est envoyée pour délivrer la première et des négociations ont lieu, les Platéens promettant de libérer leurs prisonniers si les Thébains se retirent. La guerre ouverte reprend alors et se déroule essentiellement sur mer, les Spartiates pouvant désormais rivaliser avec Athènes dans le domaine naval en raison de l'aide financière perse et des pertes importantes subies par leurs adversaires en Sicile. Auréolé par sa victoire, Cléon dirige de facto Athènes jusqu'à sa mort trois ans plus tard[105]. Pendant l'hiver 407-406, alors que les deux flottes s'observent, Alcibiade laisse provisoirement le commandement à son ami Antiochos pour assister au siège de Phocée. Par Vikidia, l’encyclopédie pour les jeunes, qui explique aux enfants et à ceux qui veulent une présentation simple d'un sujet. Historiens grecs - Hérodote • Thucydide La défaite athénienne, qui pouvait sembler improbable au début du conflit étant donné les ressources dont la cité disposait en comparaison de celles de Sparte, s'explique selon Thucydide par quatre raisons : l'épidémie ayant frappé Athènes, l'expédition en Sicile, la création du fort de Décélie par les Spartiates et enfin la construction d'une flotte grâce à l'or fourni par les Perses[236]. À l'aube de la guerre du Péloponnèse, ce qui était à l'origine une alliance de cités indépendantes dirigée par Athènes pour mettre fin à la menace perse est devenu un empire athénien où, sur plus de 150 membres de la ligue, seules les îles de Lesbos et Chios conservent encore leurs propres flottes et une certaine autonomie[24]. Des découvertes archéologiques apportent un éclairage nouveau sur certains détails, la plus importante étant la restauration et la traduction de la stèle sur laquelle les Athéniens gravaient le montant des tributs annuels qu'ils imposaient de 454 jusqu'à la dissolution de leur empire[14]. Ils opèrent aussi le blocus de Chios, menaçant ainsi grandement la rébellion sur cette île, mais renoncent à livrer une bataille qui aurait pu être décisive contre une flotte péloponnésienne supérieure en nombre, échouant ainsi à mettre le siège devant Milet. Elle fut amplement satisfaite : La Guerre du Péloponnèse n’a jamais cessé d’être lue et reste de nos jours un des chefs-d’œuvre de la littérature antique. Périclès ne verra que le début du conflit. Dans la peinture, il existe principalement des œuvres représentant Alcibiade ou Périclès mais en dehors du cadre de la guerre. Les paysans athéniens fuient leurs villages pour se retirer derrière les Longs murs qui relient Athènes au port du Pirée. Alexandre le Grand et la Grèce hellénistique : Athènes hellénistique. Cependant, dès -403, Thrasybule, grâce à l'appui des riches métèques, rétablit la démocratie athénienne. Alcibiade, qui vit non loin, intervient pour la dernière fois de la guerre en conseillant aux stratèges athéniens d'abandonner leur mouillage près de l'embouchure de l'Aigos Potamos car celui-ci n'est pas sûr mais il n'est pas écouté[209]. Darius décide donc d'envahir la Grèce. Lire La Guerre du Péloponnèse aujourd'hui permet de mieux comprendre, avec la distanciation nécessaire, les tensions géopolitiques qui sont les nôtres comme par exemple l’affrontement entre deux puissances, la dominante et l’ascendante, qui selon le principe du « piège de Thucydide » peut conduire assurément à la guerre. L'expédition mobilise des moyens considérables : 90 trières et plus de 5000 hoplites sans compter, les archers, les frondeurs et les cavaliers, transportés par une quarantaine d'autres navires. Les lois sont aussi modifiées afin de compenser les pertes subies, un seul parent athénien suffisant désormais pour se voir accorder la citoyenneté[77]. La guerre du Péloponnèse est une guerre qui oppose la ligue de Délos, dirigée par Athènes et la ligue du Péloponnèse, dirigée par Sparte. Selon Périclès, les Spartiates comprendraient au bout de trois ou quatre ans qu'ils ne pourraient pas soumettre Athènes et ouvriraient alors des négociations[57]. Une nouvelle fois Sparte propose la paix, qu'Athènes refuse de nouveau. Le même jour, Corcyre obtient la reddition d'Épidamne[34]. THUCYDIDE Thucydide est un politicien et un historien. Les Athéniens doivent détruire les Long Murs. Cependant, elle ne peut rester longtemps loin de ses bases arrières à cause des difficultés du ravitaillement. Financièrement, la première année de guerre se révèle très coûteuse pour Athènes, en raison de l'entretien de sa flotte ainsi que de l'armée assiégeant Potidée et d'une balance commerciale affectée par l'invasion de l'Attique[65]. G-E.-M. de S3inte-Croix. En juin 415, une expédition composée de 134 navires et 27 000 hommes et dirigée conjointement par Alcibiade, Nicias et Lamachos prend la mer[144]. Il y a plusieurs causes qui ont provoqué la guerre : Il y a la montée en puissance d’Athènes qui a inquiéter Sparte au sujet de sa position. La cité d'Athènes, dirigeant la Ligue de Délos, mène une politique provocatrice envers ses voisines (Corinthe et Mégare). Collège > 6eme > Histoire > Les guerres médiques. Pendant l'été 419, Argos s'attaque à Épidaure, alliée de Sparte, à l'instigation d'Alcibiade, qui veut ainsi prouver la faiblesse des Spartiates et détacher Corinthe de la ligue du Péloponnèse. Cette dernière, risquant alors d'être évincée de la mer Ionienne, pousse son ancienne colonie thrace de Potidéeà quitter la Confédération maritime d'Athènes, créée après les guerres médiques. Les Athéniens remportent une victoire lors d'une bataille d'hoplites près de la rivière Anapo mais leur manque de cavalerie se fait alors ressentir quand il s'agit de l'exploiter. Une contre-offensive athénienne échoue en -422. Sur son auteur cependant, nous n’avons que peu de renseignements. Les Athéniens envoient vingt trières mais ne mènent aucune action décisive en dehors de la prise, éphémère, de Messine. Mais l'attaque spartiate sur Pylos échoue en raison du retour de la flotte athénienne, et les 420 hoplites, dont 180 appartiennent à l'élite spartiate, se retrouvent piégés sur Sphactérie[98],[99]. « Guerre du Péloponnèse » expliqué aux enfants par Vikidia, l’encyclopédie junior. Alexandre le Grand - Académie de Versailles. En 416, elle se décide à intervenir militairement en envoyant une expédition de 3 500 hommes chargée de soumettre l'île[136]. Ayant échoué dans sa quête d'alliés en Sicile, tous étant effrayés par la taille de l'expédition, mais n'osant pas rentrer à Athènes par crainte d'un procès, il n'a d'autre choix que d'attaquer les Syracusains qui le provoquent[150]. Ils ne se rendent pas pour autant maîtres de la région car ils sont défaits par les Chalcidiens à la bataille de Chalcis[69]. Le scandale provoqué entraîne un procès qui s'achève par la condamnation à mort et l'exécution des six stratèges athéniens s'étant présentés à leur procès[205]. La route du bois nécessaire à la construction des trières athéniennes est coupée. La frange la plus radicale, menée par Cléon, réclame la sévérité et un premier décret est pris par l’ecclésia : les hommes seront tués, les femmes et les enfants vendus en esclavage et la cité rasée. Afin d'y échapper, Alcibiade fausse compagnie à son escorte à Thourioi[148] et se réfugie à Sparte durant l'hiver 415-414 quand lui parvient la nouvelle de sa condamnation à mort par contumace[149]. Une délégation athénienne, officiellement présente à Sparte pour d'autres raisons, répond à ce discours en affirmant ne pas avoir violé la paix de Trente Ans et être libre de faire ce que bon lui semble à l'intérieur de son empire[44]. Histoire. Alors que Sparte a toujours prétendu combattre pour la liberté des Grecs, il s'avère très vite qu'il n'en était rien puisqu'elle garde le contrôle de plusieurs cités en Asie Mineure, imposant un tribut et installant des oligarchies protégées par des garnisons spartiates, et que d'autres cités sont restituées aux Perses[219]. Le poète comique athénien Aristophane prend la guerre du Péloponnèse comme thème principal de plusieurs pièces de théâtre, comme Les Acharniens (425), où il raille le parti favorable à la guerre, Les Cavaliers (424), où il s'en prend à Cléon, La Paix (421), où il célèbre la fin des hostilités, et Lysistrata (411), dans laquelle les Athéniennes se refusent à leurs maris afin qu'ils arrêtent les combats[15]. En décembre, il s'empare d'Amphipolis par une attaque surprise avant que la flotte athénienne du stratège Thucydide (celui-là même qui, exilé à la suite de cet échec, raconte le conflit) ne puisse intervenir. La mort de Périclès, en 429, laisse le corps civique athénien orphelin. Ainsi une cité comme Corinthe, la plus peuplée de la péninsule après Athènes, menace de quitter la ligue si les Lacédémoniens ne s'opposent pas activement à leur rivale[20]. En -409, une révolution porte les démocrates syracusains au pouvoir. Victorieux sur terre, les Spartiates perdent cependant leur hégémonie maritime après leur défaite au large de Cnide en 394. L'expédition athénienne, dont l'échec peut autant être imputé à la trahison d'Alcibiade qu'à l'incompétence de Nicias, se termine ainsi en désastre avec la perte de 50 000 hommes et de plus de 200 trières[160]. Les Potidéens protestent contre cet ultimatum et engagent avec Athènes des négociations qui durent tout l'hiver[39]. L'affaire de Potidée : Potidée, autre colonie de Corinthe, est membre de la ligue de Délos mais maintient des relations cordiales avec sa cité fondatrice. Les cités du Péloponnèse, dont Sparte, déclarent la guerre à Athènes. Les Athéniens détruisent la flotte de Sparte et ses alliés à Naupacte en -430. Alors que les Corinthiens s'apprêtent à lancer un assaut décisif, l'arrivée de vingt nouvelles trières athéniennes les oblige à se retirer[37]. Athènes refuse la proposition de paix de Sparte. Athènes, informée de ces velléités, envoie une flotte lancer un ultimatum que Mytilène repousse tout en appelant Sparte à son aide en août 428[86]. Sparte, qui a toujours vécu dans l'isolement, se révèle incapable de gérer un empire alors que l'élite spartiate, déjà numériquement faible, diminue encore pour tomber à 1 500 individus seulement lors de la défaite contre Thèbes en 371[222]. Thucydide distingue trois affaires menant à l'éclatement du conflit : L'affaire d'Épidamne : Épidamne est une cité du nord de l'Illyrie, colonie de Corcyre, île au large de l'Épire, elle-même fondée par Corinthe mais en mauvais termes avec cette cité et qui possède avec 120 trières la deuxième flotte la plus importante de la Grèce[31]. Une trêve d'un an est conclue en mars 423 mais Brasidas ne la respecte pas en apportant son aide à la cité de Skionè révoltée contre Athènes[116]. Cette décision provoque par ailleurs la colère de leurs alliés Argiens, qui cessent dès lors de s'impliquer dans le conflit[171]. Les trois stratèges ont des objectifs différents : Nicias veut temporiser en se contentant d'une démonstration de force, Lamachos souhaite attaquer Syracuse immédiatement, et Alcibiade veut rallier les cités siciliennes dans une alliance contre Syracuse. Mais Alcibiade, compromis dans un scandale politico-religieux, refuse de revenir à Athènes pour y être jugé. Selon Thucydide, la cause véritable, mais non avouée, du conflit est donc la puissance à laquelle les Athéniens sont parvenus. La guerre dure 27 ans. La paix de Nicias, conclue en avril 421, consacre le retour au statu quo ante bellum[119]. C'est ce dernier qui réussit à persuader les deux autres[146]. Plus récemment, le récit de la guerre en quatre volumes par Donald Kagan est considéré comme faisant autorité[17]. Cléon est alors chargé de secourir Démosthène et tous deux lancent en août 425 une attaque surprise sur Sphactérie avec des troupes légères et des armes à distance. Il semble intéressant dans cette perspective d'évoquer la guerre du Péloponnèse opposant Athènes à Sparte - l'étude du monde grec et celle d'Athènes sont à traiter dans la même séquence. Les cités de la Ligue qui protestent sont réduites militairement à l'obéissance et le contrôle de celles-ci est assuré par l'installation de colonies d'Athéniens (les clérouques) sur leur territoire. La cité conserve donc l'Attique mais doit renoncer au reste de son empire.