39I […], fille du maître Ha-Cohen. 58À la lecture de cette liste, on constatera que de nombreux juifs de Paris venaient de villages des alentours, du nord de la France et certains d’Angleterre et du Brabant. Cette liste rapporte dans sa dernière section (« Ce sunt les juifs de la ville de Paris ») l’identité, parfois le métier ou l’origine de cent vingt et une personnes, ainsi que le nom de la rue dans laquelle elles vivent. Balcrowiak. Bravo! 36Les personnages cités dans cette épitaphe sont la défunte, au nom vernaculaire populaire chez les juifs, et son père Binyamin (Benjamin), qui porte un nom biblique. Abihsira. 1, et LL 8, fol. Stèle funéraire de Justus, Matrona et Dulciorella, 688-689 (Musée d’art et d’histoire de Narbonne, n° 196-4171), « Ici reposent en paix les bienheureux trois enfants du seigneur Paragorius, fils de feu Sapaudus ; c’est-à-dire Justus, Matrona et Dulciorella, qui vécurent : Justus 30 ans, Matrona 20 ans, Dulciorella 9 ans. Mélanges offerts à Jean Favier, Paris, Fayard, p. 27-40. Sur le site www.sephardim.com, voici ce qu'on trouve : (5) Sephardic names extracted from … Ces résultats viennent étayer le témoignage de Benjamin de Tudèle qui, en 1173, voyait une communauté tournée vers l’étude, ce qui semble encore se vérifier au xiiie siècle46. ), Finances, pouvoirs et mémoire. 12 La plupart sont des stèles funéraires. La question reste de savoir si on l’appelait ha-melekh, en hébreu, ou le Roi, en français. Abettan. Abouhatséira. Problèmes topographiques, démographiques et institutionnels », in : Études sur l’histoire de Paris et de l’Île-de-France. 17Le colophon d’un manuscrit hébreu parisien du début du xive siècle met l’accent sur la question de la mobilité des juifs de Paris. 125,5), à Narbonne4. Adamowitz. Atteste de biens fonciers juifs rive gauche (Grabois 1970), neveu d’icelle Royne, et Bèle-Assez sa fame, Sarre la mirgesse sa femme et sa mesnie, Florion sa fille veuve, AngleterreHabitait la cour Robert de Paris, Haguin de Bourg(deux actes de vente les 9 et 20 décembre 1394, l’un au nom de Reine de Bourg, l’autre à celui d’Haguin de Bourg : Kohn 1988, p. 264-265). 19Entre 1210 et l’expulsion de 1252, plusieurs boucheries, synagogues, cimetières et écoles sont mentionnés dans diverses sources. Ces sources épigraphiques et documentaires – les registres de la taille en particulier – révèlent des informations sporadiques sur les métiers. ), Ḥazaq Yosef ha-mekhuneh melekh ḥuts (?) Voir aussi Seror 1989 et 1993. C’est la seule stèle du xive siècle qui ait été retrouvée à ce jour à Paris tant que celle du parc Monceau n’aura pas été plus assurément datée29. En effet, dans le manuscrit hébreu 643 de la Bibliothèque nationale de France, le scribe dit s’appeler « Joseph surnommé Roi hors [de] Paris » (fol. parashat Berakhah7. 31Dans ces listes comme sur les épitaphes, les juifs ne portent souvent qu’un patronyme. Adamczyk. Les noms des hommes sont parfois précédés, selon le rang du défunt, des mots rav ou rabbi “rabbin”, ḥakham “érudit” ou encore ḥaver “compagnon [d’étude]” ; ces précisions semblent plutôt insister sur des titres honorifiques. ין ? The Jews in the Visigothic and Frankish Kingdoms of Spain and Gaul. 124bis) puis déposée en 1998 au MAHJ, stèle 12 dans l’espace muséal (Nahon 1986, p. 90-91). (l’inscription perdue a fait l’objet de trois copies qui ne permettent guère, selon G. Nahon 1986, p 117, d’être sûr du nom de la défunte), […] Fille de notre maître le rabbi Yeḥiel. (Paris, MAHJ, D.98.05.008.CL). 21Les stèles funéraires de Paris sont toutes verticales, conformément à la tradition ashkénaze, c’est-à-dire franco-rhénane. 37Les noms des juifs apparaissant dans les épitaphes parisiennes ont été répertoriés et classés par genre et par date. 21 Arch. Deux prénoms dérivent de Belle, Belaset et Bellenée ; on relève aussi trois Floriah et/ou Floria, une Joiaia (Joie), une Pretsuyyeuzah (Précieuse) et peut-être une Yvette. Emanuel Simha, 2008, « ר' יחיאל מפריס: תולדותיו וזיקתו לארץ-ישראל », שלם / Shalem, n° 8, p. 86-99. Ses deux filles se nomment Matrona – nom sans équivalent hébreu et sans occurrence locale, plutôt porté par les juives d’Afrique du Nord – et Dulciorella – prénom latin courant dans la population féminine non juive contemporaine9. Seule la mention d’un nom à consonance hébraïque ou correspondant à la traduction d’un nom hébreu peut éventuellement indiquer l’appartenance religieuse. / peleger qui ic Bennid / D(eu)s esto c[u]m ipso ; ocoli / invidiosi crepen[t] [Ps. Aussi serait-il difficile d’identifier par leurs noms les juifs qui vivent hors de ces rues, notamment les riches dont certains historiens pensent qu’ils vivaient sans doute parmi les chrétiens51. Andrzejak. Au Moyen Âge, on peut trouver Sarre pour Sarah, Mosse/Moussé pour Moshe ou encore Manessier pour Manasseh, Vivant pour Ḥayyim. 3) nous sont parvenues. Olszowy-Schlanger Judith, 2016, Hebrew and Hebrew-Latin Documents from Medieval England: A Diplomatic and Palaeographical Study, Louvain, Brepols. Une liste de 3500 noms utilisés par les Juifs, ou affectés à des Juifs par le Saint-Office (la Santo Oficio) d'Espagne. Il s'agit vraisemblablement de Juifs expulsés de France au Moyen Âge et de Provence quand elle a … Abbas. Seule la première lettre est lisible et la seconde probable. Ces inscriptions permettent d’aborder l’étude de l’onomastique médiévale ainsi que de quelques éléments de la vie sociale juive et confirment le retour de l’hébreu dans la vie communautaire. Mais la date du décès est calculée en fonction du calendrier local, ici celui du règne du roi Egica, et non en fonction du calendrier juif comme au bas Moyen Âge (fig. La dernière modification de cette page a été faite le 10 mars 2020 à 08:11. Abramovici. Par le décret de l'Alhambra, les Juifs sont expulsés d'Espagne en 1492. nat., JJ 60, fol. 30, 11-34), an 5051 / 10 février 1291, fille de notre maître le rabbi Yehudah veuve de notre maître le Saint rabbi Yacaqov, מרת פלוריא בת מו[רינו] ה[...] יהודה אלמנת מורי[...] הקדוש הרב ר' יעקב, Dame Floria, fille de notre maître le rabbi Judah veuve de notre maître le saint rabbin Jacob, Jour 5 de la péricope Behaalotekha (Nb. N’y sont signalés que les rabbins ou les érudits, les maîtres et les compagnons d’étude et peut-être ceux qui ont péri pour leur foi. 16,18) / lundi 28 mai 1291, Rabbi Haïm (ou Vivant), fils du rabbin Samson, Isaac … r’ Isaac de Q (Caen ?) rabbi Yehudah (Judah), en l’an 900 du comput [1139-1140 ?] La pierre tombale n’ayant pas été retrouvée, il est difficile d’en dire plus (Caillet 1988, p. 139). Judas filius, de Longavilla, et Judas, gener, Bonnevie de Paris (BnF, ms. lat. לפרטת36תנבה: Transcription1. et Narbonne (viie siècle). —, 1980, « L’épigraphie », in : Blumenkranz Bernhard (dir. 48 Catane 1978, p. 158-159 ; Gross 1969, p. 512. … ], Bonnefi[lle] ou bonafi[lle] [fille ?] Bibl. ), L’expulsion des Juifs de France 1394, Paris, Cerf, p. 31-50. J’ai terminé ce Pentateuque (, Texte hébreuזאת מ[צב]תקבורת מרתפלוריאה בת הרר בנימן שנפטרהלגן עדן יום בפרשת ברכהשנֿ[ת] א [...]עט[?] 6. La plupart d’entre elles proviennent d’un seul des trois cimetières juifs de la rive gauche, découvert sous l’actuelle librairie Hachette, sise boulevard Saint-Michel. Pour trouver un Dictionnaire des noms de famille de Pologne ici . nat., JJ 7-8, anciennement BnF, ms. lat. Boudet Jean-Patrice (éd. Categories. Texte hébreuזאת מ[צב]תקבורת מרתפלוריאה בת הרר בנימן שנפטרהלגן עדן יום בפרשת ברכהשנֿ[ת] א [...]עט[?] La date de l’expulsion des juifs de Paris permet de les inscrire dans une échelle de temps relativement restreinte, courant des premières décennies du xiie siècle (fig. Elles témoignent d’un fort attachement à l’onomastique hébraïque biblique, en tout cas pour les hommes, et aux coutumes juives, en particulier au calendrier hébreu, seul mentionné pour la date de décès, contrairement à ce qui apparaît dans les épitaphes de l’Antiquité (fig. Liste des noms des hommes juifs comprendra que l'hébreu (ou yiddish), bien que depuis 1917 tous les permis en Russie. Le chandelier et la phrase hébraïque Shalom cal Ysra’el, שלום על [י]שראל, “Paix sur Israël” (ligne 9, Ps. Cf. La mention “saint” (qadosh) est inscrite à dix reprises41. budner buksner buŁka bundman burduk byalastocki bynger bzezyna cadkiewicz cale caluwicz cegielski celkowski centner liste des noms de famille juifs de kutno 1808-1942 ceplinski chabuz chaje chaler chatan chayner cheftman chelminski chimel chmielewska chody chol chrapek chrayck chujka cichy cimberknopf cohen cudkiewicz cwajbaum cwange cwiklinski cygler cymberknopf cymperknop cytron … Talmud de Babylone, New York, Shulsinger Bros, 1947-1948 (fac-similé de l’édition Romm, Vilnius, 1880-1886) : traité Sanhédrin 98b. Abramovic. Épitaphe de Dame Floriah, fille du rabbin Benyamin, 1319 (Paris, MAHJ, D.98.05.007.CL). Cliquez ici pour consulter la liste des prénoms masculins juifs. L’onomastique permet-elle de déterminer les lieux d’origine des juifs parisiens ? L'Espagne a publié la première liste de noms qui sera utilisée pour donner la citoyenneté aux juifs séfarades. Les autres noms ne se trouvent qu’une seule fois : Abdias, Amram, Azaria, Cresbia, Daniel, Ephraïm, Efron, Emmanuel, Elhanan et Hanan, Haviv, Gabriel, Gedalyah, Jonathan, Joram, Kalonyme, Nappaha, Néhémie, Perez, Pinḥas, Raphaël, Ruben, Sabbatai, Salavin, Saron, Senior, Shalom, Shoshan, Siméon, Tobias, Uresrago (? Pour trouver un Dictionnaire des noms de famille Juifs ici . Plus rares sont Aaron, Israël, Josué, qui n’apparaissent que quatre fois ; Esdras, Ezéchias et Nathan, trois fois, ou encore Asher, Benjamin, Bonnefoy, Eléazar, Ezéchiel, Gershom, Makhir, Nathanael, Natronay, Oshayan, Rehavya, Sion et Yaqar, deux fois. ; Vauro Cortipel, de Briona ; Mopres de Eulleboef et Cressens de Bernalo32. Il faudrait alors lire “le patron Judah”. 41 Nahon 1986, p. 28 ; Chazan 1973, p. 63-99, 145-147. Quant au quadrilatère qui s’ouvrait sans doute sur la rue de la Harpe, il fut confirmé dans son attribution aux juifs jusqu’en 1307. 15Les juifs quittent la France entre 1182 et 1198 à la suite de l’expulsion ordonnée par Philippe Auguste. Balcerzak. Les Juifs qui dominent la France » Hommes politiques juifs pour décider au nom de la France . Cinq sont des maîtres, cinq autres des compagnons d’études et le dernier est aussi nommé « bienfaiteur ». En effet, de nombreux juifs expulsés des villages de France entre 1270 et 129120 puis d’Angleterre en 1290 sont bien venus s’installer à Paris, comme l’attestent certains noms couchés sur les registres de la taille comme ceux de Jorin l’Englois ou de Moussé de Dreues. Blaszak. Mais selon certains témoignages, le même homme est identifié par son nom hébreu ainsi que par son nom ou surnom en langue vernaculaire, résultant parfois d’une traduction du nom hébreu. », Fig. ), L’art juif au Moyen Âge, Paris, Berg, p. 129-134. —, 1993, Supplément à « Les noms des Juifs de France au Moyen Âge », Herzlya, s. n. —, 1995, « Les noms des femmes juives en Angleterre au Moyen Âge », Revue des études juives, t. CLIV/3-4, p. 295-325. 56 Nahon 1978, p. 150-151 ; Cazelles 1966, p. 539-550. 53(?) 1280, fille de rabbi Ytsḥaq femme de rabbi cEzrah, Dame Jocabed, fille de r. Isaac femme du rabbin Ezra, Jour 1, péricope Tissa (Ex. Ambroziewicz. Quelques noms de famille typiques des juifs tunisiens et tunisois (il est évident qu'ils sont aussi des noms sépharades !) Categories. Colophon d’Abraham, fils de Jacob, Paris, 13 mars 1303 (Paris, BnF, ms. hébreu 44, fol. Pourtant, il faudra attendre le milieu du xiie siècle pour trouver une autre épitaphe assurément juive. 63Les noms qui apparaissent dans les listes administratives se retrouvent parfois sur les épitaphes. Il faut donc en conclure que la tradition consistait à n’inscrire que le nom hébreu des hommes sur leurs épitaphes. Elle a été dressée à partir des sources documentaires non juives, notamment des cartulaires et les rôles de la taille des années 1292 à 1297, afin de comparer les noms qu’elles mentionnent avec ceux qui sont gravés sur les pierres tombales52. Your privacy is important to us. Elle était la fille du maître et rabbin Judah et la veuve du maître et saint rabbin Jacob, qui connut peut-être une mort violente (fig. Simon, 1966, « France and Germany under the Carolingians », The Dark Ages: Jews in Christian Europe 711-1096, Portail de ressources électroniques en sciences humaines et sociales, La permutation de langue de l’Antiquité au Moyen Âge, Les noms des juifs dans les documents administratifs, http://books.openedition.org/pan/docannexe/image/1018/img-1.jpg, http://books.openedition.org/pan/docannexe/image/1018/img-2.jpg, http://books.openedition.org/pan/docannexe/image/1018/img-3.jpg, http://books.openedition.org/pan/docannexe/image/1018/img-4.jpg, http://books.openedition.org/pan/docannexe/image/1018/img-5.jpg, http://books.openedition.org/pan/docannexe/image/1018/img-6.jpg, http://books.openedition.org/pan/docannexe/image/1018/img-7.jpg, http://books.openedition.org/pan/docannexe/image/1018/img-8.jpg, http://books.openedition.org/pan/docannexe/image/1018/img-9.jpg, http://books.openedition.org/pan/docannexe/image/1018/img-10.jpg, Par auteurs, Par mots clés, Par géographique, http://www.archives-nationales.culture.gouv.fr, Fig. Anne et Floria apparaissent cinq fois. C’est effectivement ce qui fut fait entre 1293 et 1300. 58 Catane 1978, p. 158-159 ; Gross 1969, p. 512. D’autres sont partagés avec des variantes, comme Bonami qui figure sous la forme Bonan et Chière sous la forme Chieret. Se pourrait-il que ce prénom soit plutôt parisien ou plus fréquent que dans les trente-neuf localités où des épitaphes ont été retrouvées ? Adamczewski. Gross Henri, 1969, Gallia Judaica. Antkowiak. 33 et 34,1-12]7. année 1 et 798. Adamowicz. 1. Les toponymes juifs sont nombreux en France et témoignent de plus de 2000 ans d'histoire des Juifs en France.Beaucoup notamment rappellent la présence des Juifs avant leur expulsion du royaume au XIV e siècle.D'autres rappellent les communautés qui ont perduré en Alsace ou en Avignon et en Comtat-Venaissin jusqu'au début du XX e siècle. Envoyez-moi le sens des noms que vous connaissez, merci. Deux épitaphes datées de 1139 et 1140 (fig. On peut se demander si cette jeune femme était réputée pour son instruction ou si elle était particulièrement pieuse. on March 17, 2013, There are no reviews yet. 18La précision « hors de Paris » pourrait indiquer que « Joseph le Roi » travaillait à l’extérieur de Paris ou bien qu’il venait d’ailleurs. Ces épitaphes permettent aussi d’aborder la question de l’onomastique juive médiévale, qui diffère sensiblement de celle de l’Antiquité. Fig. 110/4, p. 539-550. Le judaïsme se développa dans un environnement urbain qui conduisit à une certaine renaissance économique et culturelle. Dédicace pour un pavage offert par Bennid, Auch, ive-ve siècle (Saint-Germain-en-Laye, musée des Antiquités nationales), « Au nom de Dieu, le saint pavage qui est ici, Bennid – Dieu soit avec lui, que des yeux envieux crèvent – l’a offert en don, Jona l’a confectionné. See what's new with book lending at the Internet Archive. 30 Extrait d’un texte des Prophètes lu le shabbat à l’issue de la lecture de la Torah. 21-23) / mardi 3 mai 1278, fils de notre maître le rabbin rabbi Yehudah, מורנו הרב רבי שלמה בן מורנו הרב רבי יהודה, Notre maître rabbi Salomon, fils de notre maître le rabbin rabbi Judah, An 5041 du comput, jour du shabbat, péricope Qoraḥ / 21 juin 1281, An 51, jour 2, péricope Qoraḥ (Nb. 4L’absence de tout élément décoratif ou symbolique rappelant la judéité du défunt, comme c’était le cas dans l’Antiquité, semble être palliée par l’usage de l’écriture hébraïque monumentale et la mise en forme du texte et des lettres gravées, qui imitent le plus souvent celle des manuscrits hébreux de luxe. Avaient-ils conservé des noms bibliques ou adopté des noms locaux et des surnoms ? Jean Guérout suppose qu’elle aurait été établie dans le cadre d’une transaction entre le roi et la municipalité, qui souhaitait obtenir le rachat d’une maltôte levée ces années-là49. Paris, Fig. ), fille du rabbin Eléazar (Schwab 1904, p. 248-249), [Année] 21 du comput, péricope cEqev / juillet 1261, Dame Yve[ete ? 32Cette pratique se poursuit au xive siècle : le scribe d’un manuscrit médical de 1386 destiné au rabbin Jonathan de Trèves signe en effet à la fin du manuscrit « Moi, Isaac fils Ruben, appelé Macip Revel35… ». • dans le Comtat Venaissin et à Avignon, on trouve des noms tels que CAVAILLON, BEAUCAIRE, CARCASSONNE, BEDARRIDES, DIGNE, DELPUGET (de Puget, 06), LUNEL, MILLAU et bien d'autres. Ceci est la stèle de 2. la tombe de dame 3. Aboudara. 43 Le mot attesté dans le Talmud de Jérusalem avec la signification de “patron” ou de “maître” (Talmud de Jérusalem, Berakhot 13,1 פטרון). nat. Exclusivement gravées en hébreu comme le seront désormais toutes les autres inscriptions funéraires de la France médiévale, elles ne porteront plus aucun élément de décor évoquant le judaïsme. 5L’onomastique antique juive révélée par l’épigraphie atteste la latinisation et l’hellénisation des noms des hommes et des femmes, même quand leurs ascendants portaient des noms hébreux. Copin le médecin tient son nom d’un hypocoristique de Jacob. Shelomoh (Salomon), fils du compagnon [d’études ?] 26 Nahon 1986, p. 48, 90-91 ; Magne 1913, p. 83-86. 35Les prémices de cette étude ont déjà suscité de nombreuses réflexions. —, 1986, Inscriptions hébraïques et juives de France médiévale, Paris, Belles Lettres. Aboudaram. Sur les pierres tombales des hommes, seul celui en hébreu est suivi de la filiation du défunt. Toutefois, les noms hébreux bibliques restent aussi fréquents dans l’onomastique juive antique que médiévale. Mais il n’en reste pas moins que, dans les documents intra-communautaires, les juifs se dénommaient plutôt par leurs noms hébreux et omettaient les « noms accessoires58 » alors que, pour les femmes, on semblait plus facilement céder au goût du temps. 36b et 96a ; Michaelson 1958, p. 264-267 ; Michaelson 1962. 46 Nahon 2004, p. 31-50 ; Kohn 1988, p. 217-228 ; Sirat 1999, p. 121-139. À ce jour, on estime que près de quatre millions et demi des Juifs assassinés au cours de la Shoah figurent dans la base de données Quant à Reine (Reinne), il est décliné aussi sous la forme de Royne mais devient probablement Malkah dans les épitaphes puisque le mot signifie “reine” en hébreu. 54La taille de 1292 recense les contribuables assujettis au paiement de 100 000 livres parisis an. 1 Je tiens à remercier M. Gérard Nahon de m’avoir transmis ses informations inédites et Mme Caroline Bourlet (IRHT-CNRS), spécialiste de diplomatique et de l’histoire de Paris, qui m’a communiqué sa documentation sur les juifs et a dressé pour mon étude la carte de leur habitat, présentée dans le chapitre qui lui est consacré (fig. Faites-vous soigner, vous en avez besoin!En tout cas, ça fait plaisir de voir autant de réussite ds une communauté aussi minoritaire. Ainsi, la mention qadosh “saint”, ajoutée dans certaines d’entre elles, témoigne-t-elle peut-être de la mort violente d’une victime de persécution religieuse3 (fig. La première syllabe est clairement Iy. , Baltimore/Londres, Johns Hopkins University Press. Il en va de même pour Judah, dont plus de la moitié des occurrences sont parisiennes, ce qui peut surprendre, étant donné la connotation négative qui lui est accordée dans la tradition chrétienne. 52Signalons néanmoins que les noms gravés sur les stèles ne sont pas forcément ceux qui étaient en usage dans la vie quotidienne, comme l’indiquent les noms des rabbins célèbres cités plus haut. 50Sur trente-trois prénoms féminins, neuf sont à consonance locale mais peu usités par les contemporains non-juifs, si l’on se réfère aux rôles de la taille. Fig. Toutefois, leur contenu a été relevé par Adrien de Longpérier, puis repris par Moïse Schwab puis par Gérard Nahon, qui en ont livré une lecture à laquelle je me référerai constamment2.