En Europe, son PIB la place au rang d’un pays comme l'Irlande… Près de 80% des votants (35% de participation), soit 1,8 million de Catalans sur près de 6 millions d’électeurs potentiels, disent oui à l’indépendance. En 2017, première région exportatrice d’Espagne, la Catalogne, 16% des habitants du pays, générait 19 % du PIB espagnol. Au début de la Transition, il y avait la conscience de ce que la dictature avait fait subir aux différents territoires avec une culture et une langue propre, comme le Pays basque ou la Catalogne. Près … Après la mort de Franco, le 20 novembre 1975, et la chute du régime du dictateur, le nouveau roi d’Espagne Juan Carlos Ier, désigné par le Caudillo, fait passer en quelques mois le pays dans le camp des démocraties : c’est la "transition démocratique". C'est ce qui fait dire aux séparatistes que la Catalogne peut tout à fait voler de ses propres ailes. La Catalogne, nationalité et communauté autonome [1] du nord-est de l’Espagne (avec une partie en France, dans l'actuel département des Pyrénées-Orientales) née en tant que réalité nationale par la réunion politique de plusieurs comtés de l'ancienne marche d'Espagne carolingienne entre le IX e siècle et le XII e siècle sous l'autorité de la maison de Barcelone. Le dimanche 1er octobre, des milliers de Catalans se rendent aux urnes pour participer au référendum d’autodétermination. Le gouvernement central espagnol répond à cette déclaration unilatérale, en plaçant la région sous tutelle et en convoquant de nouvelles élections. Dans la foulée, les partis indépendantistes deviennent pour la première fois majoritaires au parlement régional, le 27 septembre 2015. La veille du vote, le samedi 30 septembre, alors que les autorités espagnoles annoncent que la moitié des bureaux de vote ont été fermés et mis sous scellés par la police, les indépendantistes sont toujours déterminés à passer outre l’opposition de Madrid : "Nous voterons ! Le castillan devenu obligatoire, on ne parle plus la langue catalane qu’en privé, en famille et entre amis. Mis à jour le 04/10/2017 | 22:11publié le 04/10/2017 | 21:51. Le président catalan Artur Mas qui remporte les élections régionales anticipées de novembre, promet un référendum d’autodétermination. La tentative de sécession de la Catalogne faisait craindre le pire aux entreprises. Après l’annonce, le 9 juin 2017, par Carles Puigdemont, un séparatiste de longue date devenu président de la région en 2016, de la tenue d’un référendum d’autodétermination, le 1er octobre 2017, Madrid déclare le scrutin anticonstitutionnel et illégal. Avec ce nouveau statut plus avantageux, approuvé par la population, les Catalans disposent officiellement d’un drapeau national, d’un hymne et de fêtes populaires. le 02 octobre 2017 Le référendum organisé le 1 er octobre par les autorités de Catalogne en vue de décréter l’indépendance de cette région a été très largement entravé par le gouvernement espagnol. Le 6 septembre, le Parlement régional défie Mariano Rajoy, le premier ministre espagnol, en adoptant la loi qui organise le vote. Jusqu’à la mort du Caudillo, le 20 novembre 1975, les mouvements indépendantistes nés dans les années 1920 et 1930 sont strictement interdits et poursuivis, comme dans les autres régions du pays. Deux ans plus tard, les séparatistes sont encore plus d’un million à manifester de nouveau à Barcelone, le 11 septembre 2012, à l’occasion de la grande fête de la Catalogne, la "Diada", pour réclamer un référendum d’indépendance et une négociation du pacte fiscal. Cette idée a émergé dès 1898 avec la perte des dernières colonies : … L’ancien président catalan, figure principale de la tentative de sécession, sera le grand absent du procès. Le … Elle subit la répression policière de la monarchie. Depuis quatre jours, la mobilisation des indépendantistes ne faiblit pas. Le document a été signé par la majorité indépendantiste du Parlement de Catalognele 1… Le vieux rêve d’indépendance de la Catalogne vient de loin. Malgré les lourdes amendes infligées le 21 septembre par la Cour constitutionnelle espagnole à 24 organisateurs du référendum, les autorités catalanes assurent que le référendum aura bien lieu. Au départ, le conseil devait diriger la Catalogne depuis Bruxelles après la déclaration d’indépendance. jour de de "grève générale" en Catalogne, Espagne : Pedro Sánchez à l’épreuve du feu. Vista aérea (acelerada) de la concentración independentista en la Diagonal de Barcelona. Dans un contexte passionnel, les séparatistes au pouvoir en Catalogne assurent qu’ils comptent mettre en place 2 315 bureaux de vote pour permettre aux Catalans de participer au référendum interdit par Madrid. La déclaration prévoit également l’entrée en vigueur de la loi de transition juridique et constitutive de la République et le début du processus « constitutif, démocratique, citoyen, transversal, participatif et contraignant ». Dans un premier temps nous vous présenterons le contexte de l'Espagne et de la Catalogne. Cinq anciens ministres conseillers catalans ont, quant à eux, été condamnés à des peines allant entre 10 et 12 ans de prison et d’inéligibilité. Le 3 novembre, quelques heures après qu’il s’est dit "disposé à être candidat" aux élections du 21 décembre en Espagne depuis Bruxelles, où il a trouvé refuge, l’Espagne lance un mandat d’arrêt européen contre Carles Puigdemont. Rajoy, au pouvoir depuis 2011, refuse de négocier. À ces symboles nationaux s’ajoute l’usage de la langue catalane qui devient un droit et un devoir en Catalogne. Elle était 4e pour le PNB par habitant (28 600 euros, contre 24 000 en moyenne en Espagne), derrière Madrid, le Pays basque et la Navarre. Deux ans après, le lundi 14 octobre 2019, la Cour suprême espagnole a condamné neuf des douze dirigeants indépendantistes à l’origine de la tentative de sécession de la Catalogne à des peines allant de 9 à 13 ans de prison, pour sédition et détournement de fonds publics. Une sentence qui a relancé la tension dans cette région, maintenue en ébullition par le séparatisme depuis près de dix ans et qui replace la question catalane au centre du débat politique, à moins d’un mois des élections législatives du 10 novembre. © Crédit photo : Tableau d’Anton Estruch I Bros. Des réfugiés républicains espagnols en route vers la France. Le président du gouvernement catalan, qui devrait s'exprimer dans la soirée, mercredi 4 octobre, reste très déterminé à acter l'indépendance de la région. Le "oui" l’emporte massivement avec 90,18% des voix et un taux de participation de 43%, malgré l’interdiction du scrutin par le gouvernement espagnol qui a réprimé les opérations de vote, au prix de violences qui ont fait des dizaines de blessés. La Commission a publié deux textes différents sur la question de son attitude en cas de déclaration d'indépendance de la Catalogne. La Cour constitutionnelle espagnole annule la résolution adoptée par les élus catalans. Mais ils l’ont condamné, avec huit autres indépendantistes catalans, à des peines allant de 9 à 13 ans de prison pour leur rôle dans la tentative de sécession de la Catalogne en 2017. Depuis le 1er juin, l’Espagne s’est doté d’un nouveau premier ministre, le socialiste Pedro Sanchez. Les anti-indépendantistes répondent que l'indépendance signifierait la sortie de la Catalogne de l'Union européenne, une fuite de grandes entreprises et un coût financier énorme. Après de nombreuses tractations entre Barcelone et Madrid, Carlos Puigdemont, arrivé en deuxième position avec sa formation Ensemble pour la Catalogne, derrière le parti centriste Ciudadanos renonce à retrouver son poste à la présidence de l’exécutif catalan. En Espagne, la Catalogne vote ce dimanche 27 septembre pour les élections régionales. L’indépendance n’était pas le premier souhait de la Catalogne. La Catalogne est une région espagnole, se situant au nord est de l'Espagne, à la frontière française. Après une journée de grève générale et une manifestation monstre, le 3 octobre, le roi d’Espagne, Felipe VI dénonce dans un discours télévisé d’une rare fermeté "la déloyauté inadmissible" des dirigeants catalans. Symbolique, la consultation est déclarée anticonstitutionnelle par l’État espagnol. En plateau, la journaliste de France 3 Peggy Mauger fait le point sur les conséquences de la probable proclamation d'indépendance de la Catalogne vis-à-vis de l'Espagne. La réconciliation entre Paris et Madrid lors du fameux traité des Pyrénées (1659), prévoit une partition de la Catalogne et la rétrocession de la moitié nord de la région, rebaptisée Roussillon, à la France. >>> Lire aussi : quelle est cette vague indépendantiste qui déferle sur Barcelone ? Au début du XXe siècle, la Catalogne, devenue la grande région industrielle d’Espagne, est le berceau de ses luttes ouvrières. L'indépendance de la Catalogne mènerait ainsi de facto à une sortie de ce nouvel État de l'Union européenne. Mobilisés, des milliers de manifestants indépendantistes descendent le même jour dans la rue pour le droit à l’autodétermination qu’ils réclament depuis 2012. De plus, ils soulignent le risque d'un affrontement social, une partie de la région étant contre l'indépendance. C’en sera fini de l’autonomie catalane durant les quatre décennies de dictature qui suivront. En revanche, une partie du courant indépenda… L'indépendance de la Catalogne mènerait ainsi de facto à une sortie de ce nouvel État de l'Union européenne. Retour sur l’histoire d’une "marche sans fin" vers l’indépendance. Quim Torra est le nouveau président de la Catalogne. Carles Puigdemont est en exil en Belgique depuis plus d’un an. Ces derniers ne disposent toutefois pas de la majorité absolue des voix (47,5%) dans une région profondément divisée sur l’indépendance. Les indépendantistes ont gagné une majorité absolue au Parlement sans pour autant avoir remporté autant de voix que Ciudadanos. Nous allons nous intéresser à cette région de nos jours. Ce vendredi, jour de de "grève générale" en Catalogne, où des "marches de la liberté" parties de toute la région doivent converger à Barcelone pour une grande manifestation prévue à 15 heures. Près d’un an après le référendum du 1er octobre 2017, près d’un million d’indépendantistes descendent encore en masse dans la rue pour la "Diada", la fête nationale catalane, alors que neuf de leurs dirigeants sont toujours en prison ou en exil. Junquera, quant à lui, a écopé à 13 ans de prison assortie d’inéligibilité, la plus lourde peine des douze indépendantistes jugés de février à juin par la haute instance judiciaire du pays, pour sédition et détournements de fonds publics. Le président catalan Carles Puigdemont, au centre, après le vote de la loi prévoyant un référendum d’autodétermination, à Barcelone le 6 septembre 2017. Hoy se celebra la Diada, el día nacional de Cataluña.Han guardado un minuto de silencio a las 17:14, año del sitio de Barcelona en plena Guerra de Sucesión que da origen a la festividad. Manifestation pour l’indépendance de la Catalogne, le jour de "la Diada". Dans la nuit du jeudi 17 octobre au vendredi 18 octobre 2919, des centaines de jeunes ont monté des barricades enflammées dans Barcelone et lancé des cocktails molotov sur les forces de l’ordre. La Guerra dels Segadors. L’Espagne ne sera pas épargnée par ce phénomène, vu l’importance des échanges commerciaux entre la région et le reste du pays. Sauf que de puissants patrons ont déjà prévenu : en cas de sortie de la zone euro, ils envisageront de migrer leur siège à Madrid. dominé par les indépendantistes (70 députés sur 135. la tenue d’un référendum sur plus d’autonomie pour la région. En première ligne, les Catalans choisissent le camp des Habsbourg de Vienne, contre celui des Bourbons. "Corpus de sang". L'indépendantisme catalan ou séparatisme catalan est un courant politique du nationalisme catalan qui revendique une Catalogne indépendante de l'Espagne ainsi que l'instauration d'une République catalane. La Catalogne organise un premier référendum d’indépendance en 2014. La déclaration d’indépendance de la Catalogne est un texte politique dans lequel la Catalogne est déclarée symboliquement indépendante en tant que « République catalane » souveraine de droit, démocratique et sociale. Avec ses banques puissantes et son PIB de 224 milliards d’euros, elle concentre un cinquième de la richesse espagnole et rivalise avec Madrid pour le titre de région la plus riche du pays. Une offre rejetée par les indépendantistes qui estiment que l’idée du premier ministre socialiste espagnol arrive trop tard. ", En banlieue parisienne, des sinistrés d'Irma rapatriés de Saint-Martin vivent dans des hôtels et dans le dénuement complet, Gestion des enseignants : le dur constat de la Cour des comptes, GM&S : un déplacement présidentiel polémique, Grenoble : General Electric va supprimer 345 emplois, Référendum en Catalogne : la déchirure avec Madrid, Las Vegas : aide et solidarité au moment de l'attaque, Santé : les seniors exposés aux accidents médicamenteux, Grande distribution : enquête sur la guerre des prix. La légendaire "guerre des Faucheurs" ("guerra dels Segadors") qui a nourri le nationalisme catalan, constitue encore le thème de l'actuel hymne catalan. Les juges de la Cour suprême espagnole ont écarté les accusations de rébellion émises par le parquet qui avait requis jusqu’à 25 ans de prison à l’encontre de Junqueras, le principal accusé, en l’absence de l’ex-président catalan Carles Puigdemont, qui a fui en Belgique. Avec l’agroalimentaire comme premier secteur industriel, en pointe sur les biosciences, elle contrôlait la moitié de la production chimique d’Espagne et fabriquait 19 % des voitures du pays. Mais est-ce réellement possible ? Sur fond de dégringolade boursière, alors que de grandes entreprises installées en Catalogne déménagent leur siège social dans une autre région d’Espagne, des dizaines de milliers de manifestants vêtus de blancs défilent le samedi suivant dans différentes villes en Espagne pour réclamer un dialogue entre la région de Barcelone et l’État. L'allocution de Carles Puigdemont était très attendue, ce mardi soir, car il pouvait prononcer l'indépendance de la Catalogne. Indépendance ou autonomie, les relations entre l’Espagne et sa province du Nord-Est, la Catalogne, ressemblent beaucoup à la chanson de Serge Gainsbourg « Je t’aime moi non plus ». Le 27 octobre, en l’absence de dialogue avec Madrid, le Parlement de Catalogne proclame l’indépendance. Ils sont accusés d’avoir joué un rôle clef dans l’organisation du référendum d’autodétermination du 1er octobre 2017 interdit par la justice et dans la brève déclaration d’indépendance du 27 octobre 2017. le Parlement de Catalogne proclame l’indépendance. La campagne pour l’indépendance de la Catalogne est fondée sur un seul principe : par son histoire, sa culture, sa langue, et son contexte politico-économique contemporain, la « nation Catalane » a le droit à l’autodétermination et devrait l’exercer en se séparant de l’Espagne et en établissant un Etat indépendant et démocratique au sein de l’UE. un premier référendum d’indépendance en 2014. la moitié des bureaux de vote ont été fermés et mis sous scellés. L’exécutif Catalan lance le processus de création d’un "État catalan", devant aboutir à la naissance d’une République indépendante de la Catalogne, au plus tard en 2017. Après plusieurs jours de suspense, le Parlement catalan a voté ce vendredi 27 octobre pour l'indépendance de la région. En 2017, Société civile catalane avait organisé des manifestations massives à Barcelone contre l’indépendance, une question qui divise les habitants de la région du nord-est de l’Espagne. L'indépendance de la Catalogne mènerait ainsi de facto à une sortie de ce nouvel État de l'Union européenne. Un scrutin aux allures de référendum sur son indépendance. Conforté sur son trône, le nouveau roi Philippe V de Bourbon, petit-fils de Louis XIV, décide d’appliquer à son royaume le centralisme à la française et d’y supprimer tous les particularismes régionaux. Indépendance de la Catalogne, Toulouse. Plus de 450 000 républicains franchiront la frontière franco-espagnole. "C'est théoriquement tout à fait possible, sauf que cette déclaration n'aura aucune effectivité, car pour devenir État, il faut que les autres États déjà existants vous reconnaissent ce statut", explique en plateau la journaliste de France 3 Peggy Mauger. 277 likes. pic.twitter.com/lsVlBsiRb4. Mais depuis, la région a toujours une croissance robuste, alimentée par l’attractivité de Barcelone, malgré quelques ombres au tableau. Cette région du nord-est de l’Espagne compte 7,5 millions d’habitants, soit environ 16 % de la population espagnole. Le castillan et le catalan sont placés à égalité comme langues officielles. À sa demande, le Tribunal constitutionnel espagnol rejette la valeur juridique de la définition de la Catalogne comme "nation" et l’usage du catalan comme "langue préférentielle" dans l’administration et les médias. En mars 2006, un vote au Parlement espagnol qui définit la région comme une « nation » dans l’État espagnol, vient conforter l’autonomie de la Catalogne. un million d’indépendantistes descendent encore en masse dans la rue pour la "Diada", ils l’ont condamné, avec huit autres indépendantistes catalans, à des peines allant de 9 à 13 ans de prison, es indépendantistes catalans convergeaient ce vendredi 18 octobre. Point d’orgue d’une semaine sous très haute tension, le dimanche 8 octobre, à deux jours de l’intervention du président de la région Carles Puigdemont devant le Parlement catalan pour annoncer l’indépendance en s’appuyant sur les résultats du scrutin, avant de la suspendre pour négocier avec Madrid, au moins 300 000 personnes (1 million selon les organisateurs), descendent dans les rues de Barcelone pour défendre l’unité du pays, en une démonstration de force anti-indépendantiste. Trois autres ministres-conseillers catalans, ayant joué un rôle secondaire dans les faits reprochés, sont condamnés à de simples amendes. La Catalogne dispose d’un statut de "communauté autonome" et elle est dirigée politiquement par les indépendantistes. La Cour suprême a également annoncé qu’un nouveau « mandat d’arrêt européen et international » avait été lancé contre Carles Puigdemont. À partir de février 1939, commence l’exode des réfugiés espagnols de la guerre civile, la Retirada ("retraite" des troupes, en espagnol et catalan). Barcelone, le 11 septembre 2017. Le 12 septembre, le lendemain de la fête de la "Diada" qui a mobilisé des dizaines de milliers de Catalans dans les rues de Barcelone ,le parquet espagnol ordonne à tous les corps de police d’agir contre les autorités, fonctionnaires ou particuliers, afin d’empêcher le "référendum illégal". Migrations des sièges d'entreprise vers Madrid. ETA, IRA… C’est la fin des luttes armées en Europe de l’Ouest ? Retour de bâton : en juin 2010, le Parti populaire (droite) de Mario Rajoy met le feu aux poudres en faisant annuler partiellement le statut catalan. ", répètent-ils. L’ancienne présidente du Parlement catalan, Carme Forcadell, écope d’une peine de 11 ans et demi. Tout au long de l’histoire de l’Espagne, les Catalans se sont toujours distingués par une langue et une culture politique propres. Mais la guerre civile qui éclate en 1937, après la victoire du Front populaire en 1936, se solde par la défaite républicaine et la victoire du général nationaliste Franco, en janvier 1939, avec la chute très symbolique… de Barcelone. L’arrivée de quelque 10 000 gardes civils renforce la sensation d’urgence, laissant craindre de fortes mobilisations, voire des affrontements entre ceux qui aspirent à l’indépendance de la région et ceux qui considèrent cette sécession comme suicidaire. En 1942, alors que plus de 20 000 Catalans sont emprisonnés, Franco, le maître de l’Espagne encensé par la  propagande propagande franquiste et vichyste de l’époque, s’offre un bain de foule à Barcelone, à l’occasion de la finale de la " Coupe du Caudillo" de football. « Indépendance » de la Catalogne : derrière les apparences, quels enjeux cachés ? violences qui ont fait des dizaines de blessés. Il avait quitté l’Espagne pour la Belgique afin d’échapper aux poursuites judiciaires après la déclaration unilatérale d’indépendance. © Crédit photo : ARCHIVES SUD OUEST Georges BERNI. Si l’avenir institutionnel de la Catalogne demeure incertain faute d’un accord entre les gouvernements espagnol et catalan similaire à celui conclu au Royaume-Uni par David Cameron et Alex Salmond pour un référendum d’autodétermination en septembre 2014, la revendication d’indépendance catalane provoque un débat politique européen de plus en plus intense. L’indépendance de la Catalogne, même amicale, entraînerait également un appauvrissement brutal de la région, ce qui se traduira par une chute de 15 à 20% de son PIB. Pour les Catalans d’alors, aller au match de foot pour encourager le FC Barcelone, le Barça, devient un des rares moyens d’affirmer collectivement une identité commune. Son taux de chômage était de 13 %,  contre 17,2 % au niveau national. Les indépendantistes conservent le pouvoir à la tête de la Catalogne. En 2016, Barcelone représentait 19% du PIB du pays, Madrid 18,6%. Menacé de poursuites pour rébellion, le président régional déchu, Carles Puigdemont prend la fuite en direction de Marseille, avant de gagner la  Belgique. Au deuxième trimestre 2018, l’économie catalane, qui représente toujours 19% du PIB espagnol, a même enregistré une croissance supérieure à celle de l’Espagne,  3,1% contre 2,5%, selon des statistiques officielles. En 1932, sous la Seconde République, le Parlement espagnol vote un statut d’autonomie pour la Catalogne. Elle voulait d’abord davantage d’autonomie. Ce gouvernement catalan, la Generalitat, a été instauré une première fois en 1932. Rassemblés à Barcelone, ils tuent le vice-roi qui représente le pouvoir central espagnol. Après un référendum tenu le 1er octobre 2017, les parlementaires catalans se prononcent majoritairement le 27 octobre en faveur d’une déclaration faisant de la Catalogne un État indépendant. Sur le banc des accusés figurent également onze autres dirigeants séparatistes : des membres de son exécutif, deux dirigeants de puissantes associations indépendantistes et l’ex-dirigeante du parlement catalan, Carme Forcadell. En 1979, la Catalogne obtient un nouveau statut d’autonomie régionale, lors d’un référendum approuvé en 1979 par 88,1% des votants. Au soir du scrutin anticipé du 21 décembre, visant à remplacer le gouvernement catalan dissous par le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, le nouveau Parlement catalan reste dominé par les indépendantistes (70 députés sur 135). La Constitution démocratique de 1978 fait de l’Espagne un pays semi-fédéral composé de dix-sept communautés autonomes. Des peines lourdes, qui risquent de relancer la tension dans cette région que le séparatisme maintient en ébullition depuis près de dix ans. Trois d’entre elles ont un statut particulier : le Pays basque, la  Galice et la Catalogne. Ce dernier reprend le dialogue et promet aux Catalans la tenue d’un référendum sur plus d’autonomie pour la région. Deuxième région la plus puissante d’Espagne, la Catalogne est un poids lourd de l’économie du royaume. À l’époque, le gouvernement espagnol dirigé par le conservateur Mariano Rajoy avait suspendu l’autonomie de la Catalogne, dissous le parlement et le gouvernement de Carles Puigdemont. Barcelone gagne Bilbao par 2 à 0. Le gouvernement espagnol se réunit, le 21 octobre 2017, pour adopter des mesures destinées à reprendre le contrôle de la Catalogne, une région autonome qui menace de faire sécession. Carles Puigdemont, le président du gouvernement régional de Catalogne, a annoncé la tenue d’un nouveau référendum d’autodétermination le 1er octobre 2017. C’est finalement Quim Torra, député indépendantiste, qui lui succédera le 14 mai 2018, après l’arrestation par la police allemande, le 25 mars, de Carlos Puigdemont.