Histoire et monnaies de l'empire Byzantin. Il inaugure son règne en mettant fin à la prépondérance commerciale de Venise, mais il doit vite en rabattre et renouveler sous la contrainte, en 1126, le traité de 1082. L’Empire byzantin en est débarrassé pour trente ans. Sous le règne d'Héraclius Ier (610-641), l’Empire cesse d'être « romain » pour devenir « gréco-oriental » (ou « byzantin ») dans ses frontières, sa composition ethnique, sa langue (le grec) et son administration. La politique intérieure d’Andronic Comnène marque une réaction violente contre tous les abus dont souffrait l'État. La chute de Rome en 476 étant une rupture majeure dans l’histoire romaine, il est admis que l’on parle d’Empire byzantin pour la période postérieure à cette date. En 1182, la haine des Byzantins contre les Occidentaux se soulage dans un grand massacre de marchands latins de la capitale. En 815, un concile iconoclaste réuni en la basilique Sainte-Sophie de Constantinople rejette les décisions du concile de Nicée II et ordonne la destruction des images. Cependant, il faut attendre le partage de l'Empire entre les fils de Théodose Ier, Honorius et Arcadius, en 395, puis l'effondrement de sa pars occidentalis (partie occidentale), sous les coups des grandes invasions, pour que la partition de l'Empire romain d'Orient soit consommée. Les savants byzantins, qui ont visité l’Italie aux xive et xve siècles, ont exercé une vive influence sur la Renaissance italienne. L’histoire de l’Empire byzantin, qui s’étend sur une période de plus de 1 000 ans, tire ses origines de la fondation de l’Empire romain. Alors que l’Europe occidentale était tombée dans un déclin intellectuel, il avait continué à observer les traditions culturelles de la fin de l’époque romaine. Sous son règne sont également rédigés le Livre du Préfet, où sont énumérés les corporations des négociants et des artisans de la capitale ainsi que les règlements auxquels elles sont soumises, et le Klétorologion de Philothée, qui nous fournit la liste hiérarchique des fonctionnaires vers 900. Constantin IV, conscient que le soutien du monothélisme est nuisible à l'État, répudie la politique religieuse de son père : au concile de Constantinople III de 680-681, convoqué par ses soins, le monothélisme est condamné et ses champions sont anathématisés. Mais les événements favorisent l'empereur de Nicée : l'armée de Théodore Ange est écrasée à Klokotnica en Thrace, en 1230, par les Bulgares de Jean III Asen II ; ce dernier meurt en 1241, et son royaume est peu après contrôlé par les Mongols de la Horde d'Or. Mais la résistance s'organise ; Constantinople, abandonnée par Venise et le Saint Empire, est bientôt acculée à la défensive. C’est la partie orientale, qui a survécu aux attaques des peuples germaniques à partir du Ve siècle. En 1242, Thessalonique reconnaît sa souveraineté, et il occupe la ville en 1246. Constantinople, assiégée de 1394 à 1402 par le sultan Bayezid Ier (qui défait en 1396 à Nicopolis l’armée de secours des croisés d’Occident et du roi de Hongrie), est délivrée grâce à la campagne des Mongols de Tamerlan (→ Timur Lang) en Anatolie. En 527, Justinien devient le Basileus (Roi des rois, en grec) de l’Empire byzantin. Le budget de l'État a fondu et une partie des finances publiques sert à acheter des concours ou une paix qu'on ne peut assurer par les armes. Port de Croatie, sur le littoral adriatique... 2. Le Fils est considéré « de même substance » que le Père. Pendant des siècles, les Églises catholique et orthodoxe s’étaient éloignées lune de l’au­tre. Rome et Constantinople L'Empire byzantin est en réalité une appellation moderne qui date du XVIe siècle. En 924, il assiège de nouveau la capitale, mais toujours sans succès. Le seul résultat de la croisade est de laisser aux Normands de Sicile leur liberté d'action. Turquie -- Jusqu'à 1453. Le patriarche Germain, récalcitrant, est déposé, et la destruction des images commence. La paix recouvrée en Asie Mineure autorise Manuel à intervenir militairement en Hongrie et en Serbie. À la mort de l'empereur Anastase Ier (518), l'Empire, débarrassé des Barbares, s'estime en mesure d'entreprendre le sauvetage des territoires perdus d'Occident. Bien qu’après la chute de Rome (476) et l’effondrement de l’Empire romain d’Occident, il ne subsiste plus que l’Empire romain d’Orient, l’idée et le rêve d’unité demeurent toujours, tant chez les gouvernants que chez les sujets de l’Empire byzantin. Empereur byzantin (1341-1354 ; 1355-1376 ; 1379-1391), fils d'Andronic III. Le fils de Léon VI, Constantin VII Porphyrogénète, règne de 913 à 959, même si de 913 à 919 le pouvoir est exercé par sa mère Zoé Carbonopsina, puis de 919 à 944 par l'amiral Romain Ier Lécapène, associé à l'Empire dès 920. Ce dernier doit d’abord disputer le pouvoir à l’usurpateur Basiliscos (474-476). Celui-ci sera le grand œuvre de Léon VI le Sage : les Basiliques, un recueil monumental des lois impériales groupées en 60 livres, eux-mêmes distribués en 6 tomes. Pour se prémunir contre la coalition mise sur pied par Manuel Ier Comnène (dans laquelle figurent Venise et le Saint Empire romain germanique), Roger II entretient l'agitation des Serbes et des Hongrois contre l'Empire byzantin, et s'allie à la France et à la papauté. Sa fille Zoé Porphyrogénète (1028-1050), déjà quinquagénaire, honore du diadème impérial ses trois époux successifs : Romain III Argyre (1028-1034), dont la politique agraire favorise les latifundistes au détriment des petits paysans ; Michel IV le Paphlagonien (1034-1041), souverain capable et brave soldat, mais dont les impairs de son ministre et frère Jean l'Orphanotrophe provoquent un vif mécontentement populaire et le soulèvement des Bulgares ; enfin, après le bref règne du neveu de Michel IV, Michel V le Calfat (1041-1042), qui tente d’évincer sa mère adoptive Zoé, Constantin IX Monomaque (1042-1055), empereur insignifiant dont le règne est marqué par le relâchement de l'administration provinciale, la consolidation des puissances féodales, l'affaiblissement de l'armée, où le mercenariat tend à supplanter le recrutement indigène, les insurrections de Georges Maniakês (1043) et de Léon Tornikios (1047), l'apparition d'ennemis nouveaux (Turcs seldjoukides en Orient, Normands, Petchenègues, Oghouz et Coumans en Occident) et enfin le schisme de 1054 avec Rome, sans effet sur le moment, mais qui servira a posteriori à justifier la rupture de 1204. Vers l’an 679, les Bulgares traversèrent le Danube pour fonder en territoire byzantin un État indépendant qui allait donner son nom à l’actuelle Bulgarie. L'Empire restauré n'est de fait qu'un pâle reflet de l'Empire d'antan : les villes maritimes italiennes contrôlent les eaux byzantines ; les Serbes et les Bulgares ont grignoté la péninsule des Balkans ; des princes grecs et latins se sont partagé la Grèce. Ce système améliora la défense de l’Empire, en lui fournissant une réserve fiable de soldats rapidement mobilisables. Théophile leur livre un dernier combat : une violente persécution se déchaîne contre les iconodoules et notamment contre les moines, mais le mouvement ne lui survit pas. Rome fut d'abord gouvernée par des rois étrusques qui dominèrent l'Italie centrale avant l'instauration de la République romaine en 509 av. Ils fondent l’Empire latin de Constantinople, lequel, après quelques années de prospérité, va végéter un demi-siècle (1204-1261). Au terme d'une longue guerre civile (1341-1347), le général Jean Cantacuzène, qui s’est proclamé empereur sous le nom de Jean VI en 1341, évince l'impératrice régente Anne de Savoie et règne à Constantinople de 1347 à 1354, d’abord associé à Jean V jusqu’en 1351, puis, après la reprise de la guerre civile par ce dernier, à son propre fils Matthieu (1354). Enfin, de 550 à 554, un faible contingent byzantin conquiert une large bande de terre au sud-est de l'Espagne. La confusion s'étend dans les Balkans, et la crise économique ébranle l'État. Après les Théodosiens Théodose Ier (379-395), Arcadius (395-408) et son fils Théodose II (408-450), ce dernier assisté de sa sœur Pulchérie, qui épouse son successeur Marcien (450-457), l’Empire échoit au Thrace Léon Ier (457-474), qui le transmet à son petit-fils Léon II (474), puis au père de celui-ci, son gendre Zénon (474-491). À partir de 580, ceux-ci ne se contentent plus de pillages, mais commencent à prendre possession du sol jusqu'en Grèce, première étape de la future création de principautés slaves indépendantes. L’intervention d’Urbain était surprenante. Mais il meurt près de Mopsueste en avril 1143, blessé au cours d'une partie de chasse par une flèche empoisonnée. La mort d'Héraclius, le 11 février 641, est suivie d'un grave conflit dynastique entre ses deux fils, Constantin III Héraclius et Héraclius II Héraclonas, issus de deux unions différentes. Le fondateur de la dynastie est Basile Ier (867-886), qui usurpe le pouvoir après avoir tué de ses propres mains son bienfaiteur Michel III l’Ivrogne. L'empereur Nicéphore reprend la lutte, mais son armée est anéantie en 811 dans les Balkans, et lui-même est tué. Dès la mort de Basile II en 1025 percent les signes de la désagrégation de l’Empire : l'autorité impériale s'affaiblit, le parti des grands propriétaires fonciers gagne en puissance et la conquête du pouvoir revêt l'aspect d'une lutte serrée entre la noblesse civile de la capitale et la noblesse militaire des provinces. En 1176, Manuel met sur pied une puissante expédition contre Iconium, mais son armée est anéantie dans les défilés de Myrioképhalon, en Phrygie, le 17 septembre, et peu s'en faut que l'empereur lui-même ne soit fait prisonnier. Durant le règne de Justinien, de grands travaux sont réalisés dans tout l'Empire, et de splendides églises, tant à Constantinople (→ la basilique Sainte-Sophie) qu'à Ravenne, témoignent de l'éclat de la civilisation justinienne. Bien que condamné au concile de Chalcédoine (451), le monophysisme provoque un schisme aux conséquences politiques lourdes : l'Égypte, la Syrie, la Palestine et bientôt l'Arménie se rangent sous la bannière monophysite et ne tardent pas à afficher des aspirations séparatistes. Relations extérieures -- Empire byzantin. En 1137, il prend la tête d'une puissante expédition et se dirige vers la Syrie franque. Retenu à Venise en 1370-1371, Jean V Paléologue n'est pas soutenu par son fils (futur Andronic IV), qui exerce la régence à Constantinople ; ce dernier se rebelle contre son père en 1373, et le détrône à l'instigation des Génois en 1376. Cet aventurier ambitieux, qui ne manque d'ailleurs pas de qualités d'homme d'État, se débarrasse promptement de ses rivaux : l'impératrice Marie est étranglée dans son cachot et le jeune basileus dans son lit en 1183 ; le souverain sexagénaire épouse la veuve de sa victime, Agnès de France, âgée de douze ans. La population remet le pouvoir à Andronic Comnène, qui est associé à l’Empire. Parapinakès. Par la mise au jour et l'analyse des vestiges de l'activité humaine, l'archéologie permet non seulement d'étudier... Ville de Grèce, en Épire, chef-lieu de nome, près du golfe d'Árta... Nom de la plus orientale des trois péninsules de la... Nom donné aux peuples frontaliers de l’Empire romain... le Macédonien. Apogée macédonien et décadence (867-1081), 7. Dès qu'il s'est assuré du pouvoir, Manuel Ier Comnène reprend le projet avorté de son père : réprimer les incursions du sultan d'Iconium et rétablir la souveraineté byzantine sur la principauté franque d'Antioche. Grâce aux réformes d' Héraclius, l’empire put survivre et reconstituer sa force militaire malgré ces pertes territoriales. Il se livre à une active propagande et le concile de Hiereia, dont les 338 membres sont tous acquis à sa cause, sanctionne la doctrine officielle en 754 : la représentation des saints est interdite et la vénération de leurs images prohibée. La guerre reprend toutefois en 663, et l'Asie Mineure est ravagée presque chaque année. Théodose Ier livre une lutte sans merci au paganisme, proscrit en 381, et surtout à l'arianisme, dont les adeptes encourent la terrible accusation de lèse-majesté. Au désordre intérieur s'ajoutent de nouvelles amputations territoriales : Carthage tombe en 698 aux mains des Arabes, qui atteignent le détroit de Gibraltar en 711. L’EMPIRE BYZANTIN . Byzance avait cessé d’exister en tant que grande puissance. Bien que l’Empire byzantin ait eu un caractère multiethnique pendant la plus grande partie de son histoire et qu’il ait préservé les traditions romano-hellénistiques, il s’est identifié à son élément grec de plus en plus prédominant et à ses propres développements culturels uniques. Quelle est l’Histoire de l’Empire byzantin ? Mais toutes leurs tentatives contre la plus puissante forteresse de l’époque échouent ; leur flotte, déjà éprouvée par le feu grégeois, est décimée par une violente tempête au large de la Pamphylie, et l'intervention d'une escadre byzantine achève de l'anéantir. Rome. L'empereur ordonne à l'exarque de Ravenne de l'arrêter : il est traîné à Constantinople, jugé et exilé à Chersonèsos (ou Kherson), en Crimée, où il meurt en 655. Les provinces d'Épire et de Thessalie récupérées par Jean Cantacuzène tombent en son pouvoir, et le royaume d’Étienne IX finit par s'étendre du Danube au golfe de Corinthe et de la mer Adriatique à la Struma et à la mer Égée. 330, 11 MAI INAUGURATION OFFICIELLE de Constantinople. Pour la première fois, l'élan arabe s'est brisé sur les murailles de Constantinople. Les régions asiatiques qui avaient échappé au déluge perse sont transformées en vastes circonscriptions administratives de caractère militaire, appelées « thèmes » et gouvernées par des stratèges. Répudiant leur engagement de céder aux Byzantins les villes qu'ils prendraient en Asie, les chefs croisés y fondent pour leur compte de petites principautés féodales : Édesse, Antioche, Jérusalem, Tripoli. L’ Empire romain d’Orient survit et prend le nom d ’empire byzantin.