Durant la guerre du Péloponnèse, ces lances mesuraient le plus souvent quatre mètres, et se tenaient au dessus de la tête, pour attaquer de haut en bas lors du choc, mais de futures modifications seront apportées et les lances, devenues trop lourdes, se porteront sous le bras. Les deux camps, épuisés et désireux de récupérer les possessions respectives perdues, entament des négociations durant l'hiver 422-421. Les Spartiates interdisent le régime démocratique qui est remplacé par la tyrannie des Trente (οἱ Τριάκοντα / hoi Triakonta). En août, la bataille de Mantinée oppose Sparte à la coalition formée par Argos et Mantinée et aux renforts athéniens. Athènes pourrait ainsi faire l'objet d'un sujet d'étude. En plus de créer des dissensions internes à la confédération, cet impérialisme effraie les autres cités du monde grec, comme celles de la ligue du Péloponnèse, placées sous l'hégémonie de Sparte et faisant contrepoids à la puissance athénienne[20]. En -405, le Spartiate Lysandre, aidé par le Perse Cyrus, reprend l'Hellespont, qui commande la route de Byzance, et écrase les Athéniens à Aigos Potamos. THUCYDIDE Thucydide est un politicien et un historien. La guerre du Péloponnèse. Grèce romaine et byzantine - Constantinople. Ils envahissent ensuite la Béotie dans le but de priver Sparte du soutien de Thèbes et de ses alliés en provoquant un soulèvement démocratique. Il obtient l'effet inverse, ne faisant que donner plus d'ampleur à l'expédition qui passe de vingt à une centaine de trières[142]. Athènes profite de sa supériorité pour puiser dans le trésor de la ligue afin de financer le coût de fonctionnement de son organisation démocratique et les travaux d'embellissement de la ville (reconstruction des temples de l'Acropole). J.-C., Athènes domine la mer Égée. La Guerre du Péloponnèse. Cléon est alors chargé de secourir Démosthène et tous deux lancent en août 425 une attaque surprise sur Sphactérie avec des troupes légères et des armes à distance. Peu après la bataille de Sybota, et par crainte d'une défection, Athènes la somme de raser ses murs, de lui livrer des otages et d'expulser ses magistrats corinthiens. Le peintre Philipp von Foltz représente au milieu du XIXe siècle l'oraison funèbre de Périclès aux soldats athéniens tués au début de la guerre. Ayant échoué dans sa quête d'alliés en Sicile, tous étant effrayés par la taille de l'expédition, mais n'osant pas rentrer à Athènes par crainte d'un procès, il n'a d'autre choix que d'attaquer les Syracusains qui le provoquent[150]. Des découvertes archéologiques apportent un éclairage nouveau sur certains détails, la plus importante étant la restauration et la traduction de la stèle sur laquelle les Athéniens gravaient le montant des tributs annuels qu'ils imposaient de 454 jusqu'à la dissolution de leur empire[14]. La campagne, compromise par la défection de plusieurs alliés d'Athènes, tourne rapidement au désastre après une attaque surprise des tribus étoliennes. En représailles de ces invasions, les Athéniens ravagent la Mégaride deux fois par an jusqu'en 424, sans arriver eux non plus à des résultats décisifs[68]. En septembre 433, alors que Corinthe prépare une nouvelle attaque, Corcyre fait appel à Athènes en demandant son alliance[32]. L'expédition athénienne, dont l'échec peut autant être imputé à la trahison d'Alcibiade qu'à l'incompétence de Nicias, se termine ainsi en désastre avec la perte de 50 000 hommes et de plus de 200 trières[160]. Le scandale provoqué entraîne un procès qui s'achève par la condamnation à mort et l'exécution des six stratèges athéniens s'étant présentés à leur procès[205]. Sparte affaiblie propose la paix qui est rejetée par Athènes sous l'influence du stratège Cléon. Les guerres médiques ... Cette rivalité est à l'origine de la guerre du Péloponnèse, guerre qui affaiblit considérablement les cités grecques. Document 3 : le déroulement de la guerre du Péloponnèse « Les Péloponnésiens 1 se rassemblaient et déjà se mettaient en route pour envahir l’Attique 2. Mégare, asphyxiée économiquement, proteste auprès de Sparte[42]. Le conflit se termine par la victoire de Sparte et l'effondrement de l'empire athénien. Athènes profite de cette période de paix pour reconstituer d'importantes réserves financières mais sa politique extérieure est indécise en raison de l'opposition entre Nicias et Alcibiade, qui dominent désormais les affaires publiques de la cité[133]. Les cités de la Ligue qui protestent sont réduites militairement à l'obéissance et le contrôle de celles-ci est assuré par l'installation de colonies d'Athéniens (les clérouques) sur leur territoire. Nicias et Démosthène essaient alors de fuir par la voie terrestre avec 40 000 hommes mais ceux-ci sont rattrapés et massacrés sur les rives de l'Assinaros[160]. Mégare regagne le giron de la ligue du Péloponnèse, et les Lacédémoniens[N 1] envahissent l'Attique mais retournent chez eux sans combattre après s'être laissés soudoyer[27]. • mod. Épidamne se tourne donc vers Corinthe qui envoie des colons et des troupes[32]. Les Spartiates refusent de réduire en servitude Athènes en rappelant le rôle qu'elle a joué pendant les guerres médiques, mais surtout pour que la cité serve de contrepoids à Thèbes, dont ils se méfient[213]. Athènes intervient sans succès pour leur porter secours. Ces principes sous-tendent La Guerre du Péloponnèse et sont conduits, lors de l’affaire de Mélos à leur point idéal, à la manière d’une thèse métapolitique et profondément pessimiste. Alcibiade, désormais au service de Sparte, persuade alors ses dirigeants de lui confier une expédition de cinq navires pour convaincre les alliés d'Athènes en Ionie de quitter la ligue de Délos et s'assure la défection de Chios, Érythrées, Clazomènes, Téos, Milet et Éphèse[168]. La guerre continue. Dès lors, Platées est surveillée par une garnison athénienne[59]. Thucydide distingue trois affaires menant à l'éclatement du conflit : L'affaire d'Épidamne : Épidamne est une cité du nord de l'Illyrie, colonie de Corcyre, île au large de l'Épire, elle-même fondée par Corinthe mais en mauvais termes avec cette cité et qui possède avec 120 trières la deuxième flotte la plus importante de la Grèce[31]. 02 - Au fondement de la civilisation grecque ... le monde grec puisque la question de l'accès de Mégare aux ports de l'empire athénien est le déclenchement de la Guerre du Péloponnèse entre Athènes et ses alliés et Sparte et ses alliés. Peu après, une alliance secrète, car très favorable aux Perses, est conclue entre l'expédition spartiate et Tissapherne[169]. L'expédition mobilise des moyens considérables : 90 trières et plus de 5000 hoplites sans compter, les archers, les frondeurs et les cavaliers, transportés par une quarantaine d'autres navires. Aussi organise-t-elle plutôt des raids de quelques semaines, en -430, -428, -427 et -425. Sparte craint aussi une révolte de ses esclaves (les hilotes) qui cultivent les terres des combattants. Une seconde expédition est envoyée pour délivrer la première et des négociations ont lieu, les Platéens promettant de libérer leurs prisonniers si les Thébains se retirent. Il établit sa base navale à Éphèse et y entraîne intensivement les équipages de ses navires[200]. Alors que Sparte a toujours prétendu combattre pour la liberté des Grecs, il s'avère très vite qu'il n'en était rien puisqu'elle garde le contrôle de plusieurs cités en Asie Mineure, imposant un tribut et installant des oligarchies protégées par des garnisons spartiates, et que d'autres cités sont restituées aux Perses[219]. La guerre du Péloponnèse est une guerre qui oppose la ligue de Délos, dirigée par Athènes et la ligue du Péloponnèse, dirigée par Sparte. Athènes, encerclée sur terre et sur mer, est rapidement gagnée par la famine – d'autant que Lysandre a sciemment laissé aux garnisons athéniennes des cités conquises le droit de regagner leur cité-mère afin qu'il y ait plus de bouches à nourrir – et doit se soumettre en avril 404 après de longues négociations menées par Théramène auprès de Lysandre, puis des éphores de Sparte[211]. Sparte se retrouve peu après isolée dans le jeu des ligues et doit livrer la guerre de Corinthe (395-387) contre Thèbes, Athènes, Corinthe et Argos. Platées est alors rasée et ses défenseurs massacrés[61]. Grâce à la marine qui est reconstituée, Alcibiade bat les Spartiates à Cynossema et à Abydos en- 411, puis à Cyzique en -410. De -431 à -404, Sparte et Athènes s’opposent dans une guerre indécise, Sparte a regroupé autour d’elle toutes les cités du Péloponnèse ainsi que Corinthe, Mégare et Thèbes, elle a la supériorité militaire sur terre et dispose de l’or de Cyrus, le roi perse. Collège > 6eme > Histoire > Les guerres médiques. Des milliers de personnes, principalement des civils, trouvent la mort dans les combats et les massacres qui s'ensuivent et se terminent par la victoire des démocrates[89]. La ligue est fondée sur une base égalitaire (au Conseil, chaque cité dispose d'une voix), volontaire, et son trésor est dépos… Pendant l'hiver 407-406, alors que les deux flottes s'observent, Alcibiade laisse provisoirement le commandement à son ami Antiochos pour assister au siège de Phocée. La réussite commerciale d'Athènes inquiète Corinthe, autre grande cité commerciale. ‎ L'histoire du monde, des origines à nos jours : LA référence internationale (plus d'un million d'exemplaires vendus) arrive enfin en France. La Constitution des Athéniens, de l'école d'Aristote, donne un compte-rendu de la dernière partie de la guerre, et en particulier de la révolution oligarchique de 411[14]. Sa magistrature de navarque arrivée à terme, Lysandre doit cependant, et à son grand déplaisir, se retirer[202]. À Samos, un coup d'État oligarque échoue, et les soldats athéniens élisent Thrasybule et Thrasylle pour les commander et s'opposer aux Quatre-Cents[181]. Athènes envoie des bateaux de guerre pour ravager les côtes du Péloponnèse. CI J. de Romilly. La guerre va alors se dérouler dans la mer Égée. Considérant qu'il s'agit d'ingérence, Corcyre assiège Épidamne tout en entamant des négociations avec Corinthe[33]. La guerre du Péloponnèse, « la plus grande crise qui ébranla les Grecs et une partie des Barbares » selon l’expression de Thucydide (I. Seules quatre cités, dont Athènes et Sparte, refusent la soumission. Parallèlement à la guerre en Sicile, les Spartiates font le blocus terrestre d'Athènes à partir de la forteresse de Décélie. Les trois stratèges ont des objectifs différents : Nicias veut temporiser en se contentant d'une démonstration de force, Lamachos souhaite attaquer Syracuse immédiatement, et Alcibiade veut rallier les cités siciliennes dans une alliance contre Syracuse. J.-C.), s'allie à Athènes. Ce plan échoue car, même si les Spartiates renoncent à livrer bataille en raison de présages défavorables, l'arrivée de leur armée à la frontière suffit à faire revenir les Argiens chez eux[128]. Peu après, les Spartiates font une nouvelle proposition de paix, proposant de restituer Décélie, les deux camps conservant toutes leurs autres conquêtes. En 429, les Lacédémoniens décident d'envahir l'Acarnanie afin de chasser Athènes et ses alliés de l'ouest de la Grèce[79]. The Isle of Stone (2005) de Nicholas Nicastro est un roman centré sur les combattants spartiates de Sphactérie[246]. Les arguments d'Archidamos ont néanmoins plus de poids auprès des Spartiates une fois les esprits refroidis. L'affaire de Mégare : à peu près à la même période que l'affaire de Potidée, Mégare, cité aux portes de l'Attique mais membre de la ligue du Péloponnèse, se voit interdire l'accès aux marchés de l'Attique et aux ports de la ligue de Délos. Son style est cependant parfois difficile pour le lecteur moderne, notamment dans les discours qu'il place à divers moments pour analyser les actions[11]. Les Lacédémoniens sont incapables d'imposer à Athènes un long siège, n'ayant aucun savoir-faire en poliorcétique et ne possédant pas de ressources financières et matérielles suffisantes pour s'implanter durablement hors de leurs bases[52]. Comme Périclès l'avait prévu, les Lacédémoniens se lancent dans une série de courtes invasions de l'Attique, la première ayant lieu en mai 431. Les cités faisant partie de cette ligue doivent contribuer soit en nature (bateaux et marins), soit en argent (le phoros). Mais le jeune Alcibiade parvient à convaincre les citoyens que l'aide à Ségeste gênera le ravitaillement de Sparte qui se fournit en Sicile. Athènes, si elle ne retrouve plus sa position dominante, parvient tout de même à maintenir son statut de cité de poids dans le monde grec avec un régime politique fondé sur la réconciliation, une loi d'amnistie générale interdisant même sous peine de mort de rappeler les fautes passées[218]. Ce dernier fait pression pour faire élire trente membres d'une commission qui, sous couvert de rédiger de nouvelles lois, exerce le pouvoir avec l'appui d'une garnison spartiate[215]. Ils ne peuvent évacuer leurs troupes, car les Syracusains ont détruit une grande partie de la flotte athénienne. Capturés, Nicias et Démosthène sont exécutés par les Syracusains malgré les objections de Gylippe[161]. La guerre du Péloponnèse s'est terminée par la victoire de Sparte. Un second navire rattrape le premier in extremis et sauve la population de Mytilène. La reddition d'Athènes en 404 est communément associée à la fin de l'âge d'or de la Grèce antique[224]. En 462, alors que les Spartiates doivent faire face à une révolte de hilotes, ils refusent de manière brutale l'assistance offerte par Athènes, ce qui entraîne dans cette cité l'ostracisme de Cimon, chef du parti favorable à l'alliance avec Sparte[25]. Les Athéniens envoient vingt trières mais ne mènent aucune action décisive en dehors de la prise, éphémère, de Messine. Sur l'insistance de Corinthe, les autres cités de la ligue de Péloponnèse votent à leur tour en faveur de la guerre en août 432[47]. On peut ajouter à cela que Sparte avait, notamment avec Thèbes et Corinthe, des alliés plus puissants et plus fiables que ceux de son adversaire. Pour contourner la loi qui interdit à un navarque d'être nommé plus d'une fois, Sparte le nomme officiellement commandant en second tout en lui confiant officieusement la direction des opérations. Mais, sous l'action des modérés, un second décret est pris le lendemain : seuls les murs seront rasés et la flotte devra être livrée. Après avoir appris que Ségeste n'a pas les moyens de payer les frais de l'expédition, la flotte s'empare de Catane pour en faire sa base d'opérations[147]. La bataille s'achève en effet par une grande victoire spartiate, la cité rétablissant son hégémonie dans le Péloponnèse au prix de 300 morts dans ses rangs contre plus d'un millier pour les coalisés[131]. Cyrus réclame quant à lui le retour de Lysandre comme condition du maintien de son soutien. Sparte parvient à s'emparer du fort de Pylos pendant l'hiver 410-409 mais, quelques mois plus tard, l'invasion de la Sicile par les Carthaginois pousse Syracuse à retirer son soutien naval aux Spartiates[192]. La démocratie est remplacée par la tyrannie des Trente à la suite de l'action de Lysandre. À l'aube de la guerre du Péloponnèse, ce qui était à l'origine une alliance de cités indépendantes dirigée par Athènes pour mettre fin à la menace perse est devenu un empire athénien où, sur plus de 150 membres de la ligue, seules les îles de Lesbos et Chios conservent encore leurs propres flottes et une certaine autonomie[24]. Des historiens antiques postérieurs comme Diodore de Sicile, qui consacre deux livres au conflit dans sa Bibliothèque historique, et Plutarque, qui rédige les biographies de Périclès, Alcibiade, Lysandre et Nicias dans ses Vies parallèles des hommes illustres, apportent des informations supplémentaires sur la période[14]. Thucydide, Histoire de la guerre du Péloponnèse. En -408, il reprend Byzance. La guerre ouverte reprend alors et se déroule essentiellement sur mer, les Spartiates pouvant désormais rivaliser avec Athènes dans le domaine naval en raison de l'aide financière perse et des pertes importantes subies par leurs adversaires en Sicile. Nicias, qui n'a jamais cru au bien-fondé de cette équipée, est désormais paradoxalement son chef incontesté. Des expéditions plus modestes permettent aux Athéniens de s'emparer de Thronion et d'expulser la population d'Égine, dont la position menace le port du Pirée, pour la remplacer par des colons[71]. Le même jour, Corcyre obtient la reddition d'Épidamne[34]. La guerre du Péloponnèse, vers -400 L’auteur : un acteur du conflit Il est difficile de commencer un livre d’histoire de géopolitique sans consacrer quelques lignes à l’auteur de la Guerre du Péloponnèse, le grand récit du conflit entre la démocratique Athènes et Sparte l’oligarchique, durant la seconde moitié Après les Guerres Médiques, Sparte et Athènes sont les deux puissances grecques qui se partagent le contrôle de la Grèce. L'entrée de l'armée spartiate commandée par Archidamos II en territoire athénien marque officiellement le début des hostilités[62]. L'Attique est ravagée, la cité d'Athènes mobilise et perd de très nombreux citoyens. De plus, Athènes utilise les prisonniers spartiates comme otages en menaçant de les exécuter en cas de nouvelle invasion de l'Attique, une menace efficace puisque ces invasions cessent de fait jusqu'en 413[103],[104]. On sait qu’il connut la fin de la Guerre du Péloponnèse (431-404) mais son Histoire de la Guerre entre les Péloponnèsiens et les Athéniens resta inachevée. Grèce archaïque - Guerre de Troie Au printemps 413, Athènes envoie des mercenaires thraces, arrivés trop tard pour se joindre aux renforts expédiés en Sicile, piller les côtes de la Béotie. Il menace ainsi de couper la principale voie du ravitaillement en grain d'Athènes et oblige les Athéniens, désormais le dos au mur, à passer à l'offensive[187]. J.-C. et 415 av. Les batailles d'hoplites, si elles ne disparaissent pas pour autant, ne sont plus considérées comme l'unique façon de mener une guerre terrestre. 1, 2) qui voulait par là renchérir sur un Hérodote voyant dans les guerres médiques l’événement le plus considérable de son temps, fut un tournant majeur dans l’histoire du monde grec des cités. J.-C., de lui interdire l'accès à tous les ports de la Ligue de Délos, décision qui asphyxie l'économie de la ville. Les Lacédémoniens, craignant une révolte des hilotes de la Messénie toute proche, interrompent leur invasion de l'Attique et envoient 420 hoplites qui débarquent sur l'île de Sphactérie[97]. Cette mesure, prise par l'assemblée sous le coup de la colère et regrettée par la suite, prive Athènes de ses commandants les plus expérimentés[206]. - La guerre du Péloponnèse, de Victor Davis Hanson. Cela consacre une victoire implicite pour Athènes puisque son empire, à l'origine du conflit, n'en ressort pas amoindri. Pendant l'été 419, Argos s'attaque à Épidaure, alliée de Sparte, à l'instigation d'Alcibiade, qui veut ainsi prouver la faiblesse des Spartiates et détacher Corinthe de la ligue du Péloponnèse. Les Quatre-Cents, incapables de rétablir la situation et divisés en factions, sont à leur tour renversés quatre mois après leur coup d'État par des hoplites, qui remettent le pouvoir aux Cinq-Mille, corps composé de tous les citoyens capables de se payer l'équipement d'hoplite[185]. Une guerre civile éclate en 435 à Épidamne menant à l'expulsion des oligarques de la cité, qui se mettent à pratiquer le brigandage. Athènes possède aussi des ressources financières infiniment supérieures à celles de son adversaire[54]. La domination spartiate sur le monde grec est cependant de courte durée. Ce dialogue, le seul de tout le récit, est œuvre de Thucydide par excellence, comme un dialogue de Platon est œuvre platonicienne, le particulier conduisant à l’universel 8 . Après l'échec de celles-ci, Corinthe envoie une expédition de 75 trières qui est interceptée et vaincue par une flotte corcyréenne de 80 navires au large de Leucimne. J.-C. . Une trêve d'un an est conclue en mars 423 mais Brasidas ne la respecte pas en apportant son aide à la cité de Skionè révoltée contre Athènes[116]. Un navire de commerce ne met guère moins de huit jours pour faire le tour de l'île [68] . Il réclame d'être jugé avant de prendre la mer mais n'y parvient pas[145]. L'invasion est cependant mal coordonnée et, en novembre, les Béotiens triomphent à la bataille de Délion d'une partie des forces athéniennes, qui perdent leur chef, le stratège Hippocrate, 1 000 hoplites et sans doute autant de combattants légers[110]. Les Athéniens sont galvanisés par la victoire de Sphactérie, qui est suivie par quelques succès mineurs, et, pour la première fois de la guerre, ils semblent très proches de remporter la victoire[107]. Malheureusement pour eux, le typhus fait des ravages à partir de -430 : Périclès en mourra en -429. Croix[14]. Dès 430, les attaques contre Périclès s'intensifient et les partisans de la paix obtiennent l'envoi d'une ambassade à Sparte pour ouvrir des négociations. Darius décide donc d'envahir la Grèce. Le roi Agis II décide d'envahir l'Argolide pendant l'été 418. Au lieu de passer immédiatement à l'offensive, Sparte envoie donc plusieurs ambassades à Athènes, l'une d'elles lui proposant de ne pas entrer en guerre en cas de levée de l'embargo commercial contre Mégare[48]. Avec leurs 3 000 partisans, ils pourchassent leurs adversaires démocrates. Elle profite donc du terme à venir de la période de paix signée par Sparte et Argos en 451 et des négociations se rouvrant entre les deux cités pour inciter les démocrates d'Argolide à créer une nouvelle confédération qui regroupe Argos, Corinthe, Mantinée et Élis, ainsi que quelques cités de Chalcidique, désireuses de quitter le giron athénien[124]. Personnalités - Solon • Clisthène •Thémistocle • Périclès • Alcibiade • Démosthène • Alexandre le Grand • Théron Il s'enfuit à Sparte et pousse les Spartiates à aider les Syracusains et à s'emparer de la forteresse de Décélie, dans le nord de l'Attique. Cependant, les négociations de paix entamées par Sparte sur la base d'un retour à la paix de Trente Ans échouent en raison des conditions draconiennes imposées par Cléon[100]. Après ces deux batailles, Sparte et ses alliés évitent d'affronter les Athéniens sur mer jusqu'en 413[82]. L'affaire des Hermocopides, mutilations de statues du dieu Hermès, éclate quelques jours avant son départ et, dans son cadre, Alcibiade est accusé d'avoir participé à une parodie des Mystères d'Éleusis. Athènes réagit en débloquant un fonds d'urgence de mille talents qui lui permet d'armer une flotte et de l'envoyer cingler vers les côtes de l'Ionie. « Guerre du Péloponnèse » expliqué aux enfants par Vikidia, l’encyclopédie junior. La société grecque est par ailleurs profondément remaniée par le fait que des milliers d'anciens esclaves sont affranchis pendant la guerre à l'inverse de milliers de citoyens qui sont quant à eux réduits en esclavage[228]. Aussi épuisées l'une que l'autre, Athènes et Sparte font la paix (« paix de Nicias ») en -421. Peu après, Lysandre lance une attaque surprise alors que la plupart des marins athéniens sont à terre pour chercher des provisions. Cependant, l'arrivée durant l'invasion spartiate de 430, avec un navire égyptien, de ce que Thucydide nomme la peste, et qui est plus probablement une forme de typhus, condamne le plan de Périclès : se propageant d'autant plus vite que le nombre d'Athéniens réfugiés derrière les murs grandit et que les conditions d'hygiène se détériorent, elle sévit particulièrement en 430 et 429, puis, après une période de rémission, en 426[73]. Brasidas, à la tête d'une petite expédition de 1 700 hommes dont 700 hilotes affranchis, traverse toute la Grèce en août 424 pour envahir la Thrace à la demande du roi Perdiccas II de Macédoine, qui cherche un allié dans le conflit qui l'oppose aux Lyncestes. Après le rejet de cette offre par les Athéniens, qui restent campés sur leur proposition d'arbitrage, les Spartiates leur lancent un ultimatum qui est rejeté après l'intervention de Périclès, lequel se déclare favorable à la guerre[49]. En 426, Agis II succède à son père Archidamos alors que Pleistoanax rentre de l'exil auquel il avait été condamné en 445, Sparte ayant donc à nouveau deux rois[91]. Cette victoire béotienne est due en grande partie à l'utilisation inédite d'une cavalerie de réserve qui surprend et démoralise l'aile droite athénienne alors que celle-ci venait de vaincre l'aile gauche béotienne[111]. Surtout Carthage profite des difficultés des Grecs en Sicile pour s'implanter dans l'île. Son récit se veut didactique, les enseignements à tirer du conflit devant servir aux générations futures car la nature humaine ne change pas[10]. Les conditions de paix de -404 sont sévères (mais les Athéniens évitent la destruction de la ville et la vente des habitants comme esclaves, ce que réclamait Corinthe). Lors d'un congrès des cités de l'île tenu à Gela pendant l'été 424, Hermocrate de Syracuse persuade les Siciliens de faire la paix et de renvoyer les Athéniens, qui rentrent donc chez eux[90]. La Ligue de Délos perd ainsi près de 200 navires et près de 50 000 hoplites (dont 12 000 Athéniens). Dans la peinture, il existe principalement des œuvres représentant Alcibiade ou Périclès mais en dehors du cadre de la guerre. La Guerre du Péloponnèse. Les tactiques évoluent, donnant une dimension supplémentaires à la bataille à travers l'utilisation du terrain, des forces de réserve et de techniques d'enveloppement, de même que l'équipement, avec des casques et des armures d'hoplites allégés[232]. Cette affaire noircit considérablement l'image d'Athènes[136]. Les techniques de siège et de fortifications évoluent immédiatement après la guerre[234]. Ils ne peuvent entreprendre le siège de la cité sans cavaliers et, en attendant que des renforts dans ce domaine arrivent, l'hiver passe sans qu'ils mènent d'autres actions[151].