Il pourrait être d'ascendance illyrienne selon plusieurs chroniqueurs[14] mais d'autres sources, comme celle de Jean Malalas, indiquent une origine thraco-romaine. Pour autant, si l'Empire vacille, la situation se rétablit sur l'ensemble des fronts et à sa mort, l'Empire romain d'Orient est à son apogée territorial. Dans la basilique Saint-Vital, une mosaïque représente l’empereur Justinien. Dans les deux cas, non sans mal, il parvient à les protéger efficacement. La connaissance du règne de Justinien repose sur un grand nombre de sources. Ni Bessas, qui remplace Dagisthée, ni Mihr-Mihroe pour les Sassanides ne sont capables de prendre le dessus[65]. Plus encore, il essaie d'accroître l'aspect divin de sa légitimité. Les sources divergent quant au nombre de victimes mais il excède probablement les 30 000 morts. En un peu plus d'un siècle, la quasi-totalité des conquêtes de Justinien ont été perdues. Cette paix dure jusqu'en 540, régulièrement ponctuée d'incidents de frontières, souvent provoqués par Al-Mundhir III[59]. Sans être interdit, le proxénétisme est de plus en plus condamné moralement et le viol est sévèrement sanctionné[202]. Justinien est alors âgé de 45 ans. Ainsi, Hildebad continue la lutte. C'est lui qui légalise le contrôle des évêques sur les autorités civiles locales, démontrant ainsi son emprise sur le clergé, dont les membres sont considérés comme des fonctionnaires de l'empereur[231]. Il s'agit d'une compilation et d'une simplification de trois codes plus anciens[161] : le code Grégorien, le code Hermogénien et le Code théodosien. En mai 540, il s'empare de Ravenne, la principale cité italienne de l'époque et fait prisonnier Vitigès. En juin 541, les Sassanides assiègent Antioche, une cité stratégique de la Syrie, que Germanus ne peut défendre. L'arianisme est un courant du christianisme qui s'oppose à la dualité de la nature du Christ. Enfin, il mène une intense campagne diplomatique pour se concilier les faveurs des peuples barbares proches de la frontière avec la Perse, tout en essayant de les christianiser. Tout juste arrivé sur le trône, il doit d'abord affirmer son pouvoir. Toutefois, d'autres remettent en question le projet de rénovation d'un Empire universel, concept dépassé depuis de nombreuses décennies déjà. Parmi les changements apportés par ce décret, les femmes peuvent désormais hériter, ce qui n'est pas permis par le droit arménien. Malgré tout, l'ampleur des conquêtes justiniennes fait aussi l'objet d'analyses plus positives. L'un des nombreux traits marquants de Justinien est sa longévité puisqu'il meurt à près de 83 ans, dans la nuit du 14 au 15 novembre 565. Cependant, la révolte est réprimée dans le sang (près de 20 000 morts) et débouche sur une législation encore plus restrictive puisque les Samaritains ne peuvent quasiment plus détenir de biens et encore moins hériter[252],[253]. La route de Carthage est désormais libre, d'autant que ses habitants ouvrent les portes de la cité au général byzantin[92]. D'autres mesures de protection sont prises comme l'affranchissement automatique d'une esclave que son maître veut contraindre à la prostitution ou l'impossibilité pour un maître de récupérer un ancien esclave malade qu'il a abandonné. Confronté à la domination des mérovingiens, Pépin parvient à se faire élire roi des Francs en novembre 751, après avoir exilé Childeric III. En tout, Justinien serait intervenu dans la construction ou la restauration de trente-trois édifices religieux dans la cité impériale[272]. Georges Ostrogorsky décrit l'Empire byzantin comme « la synthèse de la culture hellénistique et de la religion chrétienne avec la forme romaine de l'État ». Toujours en 532, un véritable manuel de droit est aussi écrit. En 528, une loi interdit aux banquiers de fixer des taux d'intérêt supérieurs à 8 % pour les prêts qu'ils accordent[199]. Justinien veut reconstituer l'Empire romain autour de la Méditerranée. Un autre raid s'avance jusqu'à l'isthme de Corinthe, seulement bloqué par les fortifications. La paix n'est toujours pas à l'ordre du jour. De plus en plus, ses représentations picturales le montrent sous des traits similaires à ceux du Christ. Toutefois, ces rapports cordiaux entre l'Empire et le royaume, reposant sur le maintien d'une fiction de suzeraineté du premier sur le second, se dégradent rapidement[112]. En 528, des lois statuent sur les règles des élections épiscopales et, en 529, c'est au tour de la discipline des moines d'être réglementée. Ainsi, Montesquieu, dans ses Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence, est sévère à l'encontre de l'action de Justinien dont il estime qu'il a profité de circonstances favorables pour étendre l'Empire tout en oubliant de défendre les frontières du Danube et de l'Orient, sans jamais être en mesure de contrecarrer la décadence romaine : « Mais la mauvaise conduite de Justinien, ses profusions, ses vexations, ses rapines, sa fureur de bâtir, de changer, de réformer, son inconstance dans ses desseins, un règne dur et faible, devenu plus incommode par une longue vieillesse, furent des malheurs réels, mêlés à des succès inutiles et une gloire vaine. La basilique Sainte-Sophie est aussi fragilisée et une partie de la coupole centrale s'effondre quelques mois plus tard. Le mur de l'Hexamilion qui barre l'isthme de Corinthe est renforcé. Par comparaison, Constantinople comprend autour de 500 000 habitants[129],[130]. Il fait aussi reconstruire la basilique de la Nativité de Bethléem. Justinien dispose donc d'une éducation de qualité, même si Procope de Césarée affirme qu'il reste un barbare dans son langage. En 523, Justinien épouse une actrice, Théodora, qui devient donc impératrice. En l'occurrence, deux des condamnés à mort ne peuvent être exécutés car la corde à laquelle ils doivent être pendus se rompt deux fois. Dans un premier temps, les sénateurs ne parviennent pas à se décider tandis que le peuple et l'armée commencent à mettre en avant leurs candidats, là encore sans arriver à un consensus. Il y est dépeint comme un défenseur de la foi et le restaurateur de la grandeur romaine. Renouvelant l’engagement fait par Pépin le Bref à la papauté, Charlemagne vint mener bataille et obligea Didier à se rendre. Mais l'attaque ne pouvant se faire que par mer, les croisés firent appel à Venise qui accepta de faire passer, grâce à sa flotte 4 500 […] Lire la suite. Or, Justinien n'a aucun intérêt à la guerre, qui risque de détourner des moyens précieux de ses entreprises expansionnistes en Occident, mais ses efforts diplomatiques restent lettre morte. Il cherche, entre autres, à renforcer les pouvoirs des gouverneurs de provinces mais aussi à prohiber certaines pratiques comme la vente de leurs charges qui contribuent à un climat endémique de corruption. Il tente de revivifier le poste de défenseur de la cité (defensor civitatis), chargé de protéger les habitants des excès de l'administration, devenu complètement dépendant de la volonté des gouverneurs[191]. Le Code de Justinien reprend les vieilles lois en vigueur et les renforce, obligeant notamment les païens à être baptisés. Les deux camps s'unissent alors pour réclamer la clémence de l'empereur[N 7] ainsi que la démission de trois hauts fonctionnaires : le questeur Tribonien, le préfet de la ville de Constantinople Eudémon et le préfet du prétoire Jean de Cappadoce, particulièrement impopulaire car tenu pour responsable de la forte pression fiscale[142],[143]. Une forme de propagande impériale se développe[41]. Le poste de préfet des vigiles est supprimé au profit du préteur du peuple, dans la perspective d'améliorer le fonctionnement de la police et de la justice. Constantianus remplace Mundus et se rend à ... Justinien cherche probablement à éviter qu'un personnage trop important ne se dégage et ne menace son propre pouvoir, à l'image des soupçons qu'il a eus envers Bélisaire. Connu pour ses pratiques ascétiques, il jeûne de plus en plus. Toutefois, Totila s'abstient de la repeupler et repart rapidement en campagne, ce qui permet à Bélisaire de réoccuper la cité impériale dès avril 547[123]. Dans les Balkans, la situation n'est pas aussi radicale mais le nouveau système de fortifications mis en place par Justinien repose moins sur la défense de la frontière en tant que telle que sur un réseau de forteresses dans toute la péninsule[217],[218]. Justin II fait rapidement venir son homonyme dans la capitale et le reçoit chaleureusement, mais il ne tarde pas à émettre des accusations de complot contre lui et finit par le faire assassiner[282]. 5- Que cherche à reconstituer Justinien par ses conquêtes (DV) ? Les chroniqueurs s'attardent aussi sur sa personnalité. En effet, il épouse cette vision, défendant l'incorruptibilité du corps du Christ, dans un édit de 564. Cette conquête est souvent menacée par d'autres rois, notamment les rois ostrogoths, mais Justinien parvient à garder le contrôle de l'Italie pendant tout son règne. Edward Gibbon n'a pas un avis très différent dans son Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain. Elles datent d'après 534. Son titre de césar, symbolisant sa gloire temporelle est mis au passé et seul dure son nom, reflet de son âme immortelle car ayant contribué à la gloire divine. Les réformes administratives de Justinien, tout en cherchant à s'adapter à des situations particulières, sont guidées par des préoccupations communes : « l'élimination de la corruption, la redéfinition des relations entre administration civile et militaire, la simplification de l'appel judiciaire, l'accroissement du statut d'autorité des gouverneurs de province »[175],[176]. Par ses conquêtes de territoires à l'Ouest, il tente de reconstituer l'Empire romain. Sur le plan religieux, l'Empire est divisé entre les partisans du concile de Chalcédoine et ses opposants, dont Anastase Ier était un des représentants. Pour autant, progressivement, il durcit sa législation et tend à les considérer de la même manière que les hérétiques. Plus encore, elle semble plutôt improbable[158]. Dès lors, les Ostrogoths sont libres de poursuivre leur tentative d'expulser les Byzantins de la péninsule, allant jusqu'à piller la Sicile. Or, Justinien décide en 537 que le temps sera décompté par rapport à l'année de règne de l'empereur et non par rapport au consulat, fonction qu'il exerce d'ailleurs de plus en plus, puisqu'il nomme le dernier consul en 541, précipitant la disparition de cette dignité[36]. Ce dernier entre dans la ville le 15 septembre, avec une armée disciplinée à qui il a défendu tout pillage. C'est un succès d'ampleur, notamment sur le plan symbolique, qui permet à Justinien de rétablir la souveraineté impériale sur la cité impériale par excellence. l’empereur. L'invasion perse se déroule en 530 et mobilise une armée de 40 000 hommes. Ce revirement s'explique aussi par l'origine monophysite de sa femme Théodora, qui le convainc de faire preuve de tolérance[241]. En littérature, il est l'un des personnages présents dans le Paradis de la Divine Comédie de Dante Alighieri. Justinien a dépensé beaucoup d’argent pour faire venir les meilleurs ouvriers et architectes, construire une église très grande, surmontée d’une coupole, et richement décorée. La même année, un concile entérine la fin de la période de tolérance pour les monophysites dont la doctrine est de nouveau condamnée, et qui sont expulsés de Constantinople. Toutes ces œuvres romancent la relation existant entre Théodora et Justinien, s'appuyant souvent sur les dires de Procope de Césarée dans son Histoire secrète de Justinien pour nourrir le scénario d'une ascension sociale fulgurante et fascinante. Finalement, après un premier succès de Bélisaire, spécialement revenu d'Italie pour combattre les rebelles, c'est Germanus, le successeur de Solomon, qui écrase définitivement la révolte[100]. Jane 23 min. Justinien meurt le 13 novembre 565, après avoir désigné son neveu, Justin II, comme successeur. Il vient d'une famille assez modeste de culture romaine. Ensuite, la rénovation impériale, c'est-à-dire la volonté de reconstituer l'Empire romain dans ses anciennes frontières, notamment en Occident. Il est difficile de connaître le nombre exact de victimes, les chroniqueurs de l'époque tendant à grossir les chiffres[N 9] mais il est possible que la moitié de la population soit touchée. L'Italie est le centre historique de la puissance romaine. La série de fantasy historique La Mosaïque de Sarance de Guy Gavriel Kay s'inspire largement des événements du VIe siècle et en particulier de ceux du règne de Justinien. À Rome, le nouveau pape Pélage Ier fait face à une vive opposition auprès du clergé italien. Dans le même temps, les structures de l'armée évoluent. De ce fait, il conduit l'œuvre de fortifications de la frontière traditionnelle (le limes) mais il va au-delà, fortifiant la péninsule dans la profondeur[67]. Sur le plan religieux, il a joué aussi un grand rôle, en tentant d'unifier les croyances chrétiennes mais aussi d'imposer ses vues au pape. En face, Théodat fait preuve de passivité face à l'envahisseur. De ce fait, l'Italie ne peut en aucun cas être considérée comme le centre retrouvé de l'Empire romain. En outre, il contribue à l'épanouissement de l'art byzantin, représenté par la construction de la basilique Sainte-Sophie à Constantinople, mais aussi par de multiples autres édifices. Justinien est le chef de l’Eglise, de l’armée et de l’administration. Si deux des trois groupes sont finalement repoussés, le troisième, conduit par Zabergan, s'avance jusqu'aux murailles de Constantinople, battant les Scholes palatines et contraignant l'empereur à rappeler Bélisaire de sa retraite. Ainsi, après la chute de Rome aux mains des Hérules, les Ostrogoths interviennent et battent Odoacre en 492. De nouveau, aucun résultat concret n'émerge. De l'argent est distribué aux Bleus pour les ramener dans le camp impérial tandis que les troupes de Bélisaire pénètrent dans l'hippodrome où sont massés la plupart des rebelles, dont Hypace. Ce territoire, grenier à blé de l'Empire, est d'une importance stratégique. L'édification de Sainte-Sophie n'est que l'aspect, certes le plus ambitieux, de l'entreprise de reconstruction de nombreux bâtiments au sein de la capitale. Ces couleurs ne désignent pas seulement les équipes des courses de char. Selon Procope de Césarée, c'est l'impératrice Théodora qui l'incite à rester[N 8]. Khosro mobilise une grande armée pour remonter l'Euphrate, s'emparant notamment de Sura qu'il démolit. Et, honoré du titre de consul, il essaie de regagner par l'intrigue ce qu'il ne peut plus emporter par la violence. En plus d'être un empereur romain, il se conçoit comme un empereur chrétien, messager de Dieu, chargé de faire de son empire terrestre l'équivalent du royaume céleste[227]. Pour cela, il en fait une charge de deux ans dont la nomination relève du préfet du prétoire, tandis que les gouverneurs ne peuvent les congédier. La réforme de Justinien met fin au diocèse d'Égypte tandis que les huit provinces sont réduites à cinq duchés, dont les gouverneurs cumulent les attributions civiles et militaires, même si des fonctionnaires civils qui leur sont subordonnés subsistent. Les recherches récentes mettent en évidence qu'il s'agit bien de cette maladie mais que la souche est différente de celle à l'origine de la, Ce terme remplace l'expression péjorative de, L'un des exemples de la permanence du droit issu des textes de Justinien est la délimitation du domaine public naturel, en établissant que le rivage de la mer s'étend jusqu'où parvient le plus grand flot d'hiver. Quoi qu'il en soit, l'arrivée sur le trône impérial de Justin Ier profite directement à Justinien, qui est d'abord nommé comes puis maître des milices des unités de cavalerie et d'infanterie positionnées aux alentours de Constantinople. Bélisaire pénètre sans résistance dans Rome le 9 décembre 536. Du côté byzantin, les provinces frontalières sont fragiles. Après un premier succès probant, il est vaincu lors de la bataille de Marta en 547 et doit se replier[104]. Les Koutrigoures, alliés aux Bulgares et aux Sklavènes, s'avancent vers le sud. Durant le règne de Justinien, le front balkanique reste relativement calme, même si l'Empire doit faire face aux tentatives renouvelées des divers peuples vivant plus au nord de franchir la frontière du Danube. Justinien réagit en nommant Maximin comme préfet du prétoire, mais celui-ci s'avère incapable de mener une quelconque action efficace et Naples se rend au printemps 543[122]. Si Justinien lui retire parfois sa confiance, il finit toujours par revenir vers lui quand il doit faire face à des situations périlleuses. Q1 : Quels symboles et objets indiquent que Justinien est un empereur chrétien ?(DOC. Jean le Lydien, non sans exagération, décrit ainsi l'état de la capitale au sortir de la révolte : « La ville n'était plus qu'une montagne avec des amoncellements noirâtres abrupts, comme à Lipari ou au Vésuve, rendue inhabitable par la poussière, la fumée et l'odeur pestilentielle ». Située sur un mur, à mi-hauteur entre le sol et la voute de l’église, elle place l’empereur à mi-chemin entre le ciel et le peuple. À l'époque, l'organisation administrative de l'Empire romain d'Orient repose sur trois échelons. Le patriarche Eutychius de Constantinople refuse de signer l'édit et est déposé. Cette volonté d'améliorer la justice est régulièrement présente dans ses novelles, où il ne manque pas de rappeler les obligations qui pèsent sur les juges, de même que la nécessité de délais raisonnables de jugement. En matière de politique étrangère, il est confronté à la constante menace des Sassanides qui déclenchent la guerre d'Ibérie quelques mois avant sa mort, renouant avec l'antique rivalité qui oppose la Perse à l'Empire romain. C'est le cas de l'épibolè, une mesure fiscale qui permet de taxer le village pour des terres abandonnées par son propriétaire et dont Justinien n'hésite pas à user, notamment pour lutter contre le dépeuplement de certaines régions. ... qui faisait tout pour que Cleo ne découvre pas sa superficialité. Jean le Lydien loue sa bonté et sa bienveillance, ce que Procope confirme. Chapelle absidiale de la basilique Saint-Vital de Ravenne. Les Antes et les Sklavènes sont aussi de la partie, ces derniers atteignant Dyrrachium en 548. Justinien se donne lui-même comme surnom d'empereur philoktistès (qui aime construire), symbolisant sa propension à développer des édifices de toute sorte, que ce soit sur le plan militaire au travers de son œuvre de fortification du territoire de l'Empire, sur le plan religieux comme reflet de sa foi, ou pour embellir Constantinople[266],[267]. Justinien entreprend aussi de nombreuses réformes administratives, contenues surtout dans les grandes novelles de Justinien de la période 535-536. La capitale est touchée plusieurs fois, notamment en 540-541, en 551 (de nombreuses autres villes sont alors touchées) mais surtout le 14 décembre 557 où la terre semble avoir tremblé le plus violemment. Quoi qu'il en soit, alors que l'armée compte probablement de 300 000 à 350 000 hommes au début de son règne[223], ce nombre baisse notablement, sans qu'il soit possible de savoir dans quelle proportion. « Justinien » expliqué aux enfants par Vikidia, l’encyclopédie junior, https://fr.vikidia.org/w/index.php?title=Justinien&oldid=1497167, Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0. C'est le dernier grand succès de Bélisaire qui revient à Constantinople au début de 549, sans qu'un successeur à sa hauteur ne soit trouvé immédiatement. Si nombre de droits leur sont toujours inaccessibles, notamment en ce qui concerne la vie publique et si elles restent subordonnées à leur mari, elles sont considérées, dans le domaine religieux et du droit de la famille, à égalité avec l'homme. L'EMPEREUR CÉSAR FLAVIUS JUSTINIEN, VAINQUEUR DES ALLEMANDS, DES GOTHS, DES FRANCS, DES ... et enfin qu'il se rende aussi recommandable par sa justice, que grand par ses victoires et ses triomphes.(...) Il lègue à ses successeurs un Empire trop grand pour les ressources qu'il lui reste[288]. Désormais, il doit approuver les ordonnances fiscales des gouverneurs sous son autorité. Par la suite, il invite son neveu à venir dans la capitale avant de l'adopter. C'est alors Bélisaire, dux de Mésopotamie, qui dirige les opérations et reçoit des renforts menés par Coutzès, qui sont vaincus par 30 000 Sassanides[50],[51]. A partir du XIe siècle, les Turcs font de plus en plus d’incursions dans l’empire byzantin pour prendre du butin ou des récoltes. Sa puissance est aussi représentée par ses multiples surnoms tirés des nations vaincues, reprenant là une vieille tradition des dirigeants romains. En matière de politique économique, le principal défi de Justinien est d'assurer de bonnes relations avec l'Orient. Profitant de querelles entre les chefs wisigoths installés en Espagne, il se fait donner la Bétique (Andalousie actuelle). Il cherche également à rapprocher les divers groupes chrétiens, qui se sont séparés pour des raisons théologiques. Cette grande œuvre juridique est d'une ampleur d'autant plus exceptionnelle qu'elle a été réalisée en cinq ans (neuf ans pour l'élaboration du Code théodosien)[168]. Le règne de Justinien est caractérisé par le grand nombre de campagnes militaires. Jean le Lydien est aussi une source importante. Au niveau provincial, Justinien doit faire face au déclin de l'administration municipale, parfois lié au déclin de certaines cités. En effet, il est originaire d'une famille de paysans vivant en Thrace, dans le village de Tauresium (près de la future Justiniana Prima). Procope de Césarée met particulièrement en avant cet aspect de la politique balkanique de Justinien, et il est parfois difficile de savoir si tous les travaux attribués à Justinien (six cents selon Procope) le sont de manière certaine[68]. Pour lui, le christianisme est une religion d'État, c'est-à-dire que tous les habitants de l'Empire doivent être chrétiens, et qu'il a le droit de dire ce qui lui semble bon pour l'Église. Article détaillé : Sassanides. Dans le même temps le pape Vigile émet des réserves à l'encontre d'attaques contre les Trois Chapitres, et Justinien qui n'apprécie guère cet acte de défiance, l'enlève pour l'amener à Constantinople et obtenir son consentement[243]. Certaines de ces doctrines sont particulièrement visées, comme le manichéisme, puisque la mort est requise contre ses partisans. Justinien est souvent considéré comme le plus grand empereur de l'histoire de l'Empire byzantin ou encore comme le dernier grand empereur romain, avant que l'Empire romain d'Orient ne commence à se différencier de l'Empire romain dont il est le continuateur direct. Ce dernier tente d'abord de briser le siège de Cumes où est conservée une partie du trésor de son royaume. La succession est organisée rapidement. Il justifie explicitement cet interventionnisme dans une de ses novelles, dans laquelle il déclare : « La différence est faible entre le sacerdoce et l'Empire, de même qu'entre les biens sacrés et ceux qui appartiennent à la collectivité ou à l'État, puisque les libéralités du pouvoir impérial fournissent constamment aux très saintes églises la totalité de leurs ressources et de leur prospérité ». Alors que Bélisaire progresse, les Vandales prévoient de l'attaquer par trois côtés mais manquent de coordination entre eux. Ainsi, entre 540 et 565, la partie orientale de l'Empire passe de 26 millions d'habitants à moins de 20 millions. Toutefois, l'aphthartodocétisme est aussi défendu par des Chalcédoniens, il n'est donc pas impossible que Justinien ait pu y accorder du crédit. Désormais, il doit approuver les ordonnances fiscales des gouverneurs sous son autorité. Ses ouvrages portent principalement sur les guerres menées par Justinien, au sein de sa chronique Les Guerres de Justinien comprenant « La Guerre des Perses », « La Guerre des Vandales » et « La Guerre des Goths ». Activités l) Doc. Les réalisations de Justinien inspirent aussi certaines créations, notamment à propos de la reconquête de Rome. Justinien envoie alors une armée conduite par plusieurs généraux de renom, dont Narsès, mais elle est vaincue. L'objectif de ces forteresses est de protéger des positions stratégiques de la péninsule balkanique et de fournir des lieux de refuge à la population en cas de raids. En 545, il adresse une novelles à Pierre Barsymès, dans laquelle il l'incite à préserver les intérêts des particuliers face aux excès de l'administration fiscale[N 17]. 1)Q2 : Quel élément de la mosaïque montre que Justinien est considéré comme un personnage sacré ?(DOC. Ainsi, les buccelaires de Bélisaire atteignent le nombre record de 7 000 hommes[222]. L'une des causes est religieuse, car les Ostrogoths sont des partisans de l'arianisme, ce qui les met en porte-à-faux avec la politique byzantine opposée aux doctrines hétérodoxes. Elle est bâtie à l'emplacement de la précédente église du même nom, incendiée par les émeutiers. Il estime qu'elles sont influencées par la vision rétrospective qu'ont les historiens postérieurs à son règne, qui ont connaissance des événements à venir.