Mais celui-ci est infiltré par un agent de l'Abwehr, Robert Alesch, prêtre, vicaire de La Varenne-Saint-Hilaire (à Saint-Maur-des-Fossés), qui réussit à livrer de nombreux résistants, dont, le 13 août 1942, Germaine Tillion, lors d'un rendez-vous à la gare de Lyon ; jugé en 1949, il sera condamné à mort et exécuté[28],[29],[30],[31]. Ce texte, d'abord peu connu, touche un public beaucoup plus large lorsqu'il est publié (tardivement) en 1957 par les Éditions de Minuit, provoquant un certain nombre de critiques (il est reproché à l'auteur de ne pas évoquer les questions politiques), en liaison avec celles dont est l'objet Albert Camus, préfacier de l'édition américaine du livre. Le douar Tadjemout et les Ouled Abderrahmane, Dernières activités de Résistance (juillet 1941-août 1942), Mission d'observation (novembre 1954-février 1955), Membre du cabinet du gouverneur général (février 1955-janvier 1956), Les contacts avec Yacef Saâdi (juillet-août 1957), Travaux universitaires et engagements humanitaires, « je fais des études qui me plaisent : archéologie à l'École du Louvre, « premier contact (plein d'aversion et d'ironie) avec le nazisme », « terminé l'École du Louvre et deux ou trois certificats en licence, ainsi que le diplôme de l'Institut d'ethnologie, « appris au moins à ouvrir l'œil avant la bouche, et à poser une question avant d'y répondre », Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes. Par la suite, elle entre en contact avec d'autres intellectuels algériens, notamment Mohammed Bendjelloul, médecin à Batna[24] ou des instituteurs qui éditent La Voix des humbles[25]. À la demande de l'ADIR, elle met au point un texte sur la situation économique et sociale de l'Algérie, publié en plusieurs livraisons dans l'organe du mouvement, Voix et visages, puis sous forme de brochure. Celui-ci, responsable de la Zone autonome d'Alger, est alors traqué par les parachutistes du général Massu. Germaine Tillion, "savante et militante à la fois", Germaine Tillion et le "Verfügbar aux Enfers", Discours lors de la cérémonie d’hommage à la Résistance, Inauguration de la bibliothèque Germaine-Tillion à Saint-Maur-des-Fossés, « La bibliothèque Trocadéro prend le nom de Germaine Tillion », Visionner le film sur Télé Campus Provence, Louis-Joseph-Charles-Amable d'Albert de Luynes, Louis Charles Vincent Le Blond de Saint-Hilaire, Hyacinthe-Hughes Timoléon de Cossé-Brissac, Théophile-Malo de La Tour d'Auvergne-Corret, Bureau central de renseignements et d'action, Service de documentation extérieure et de contre-espionnage, Bataille des Frontières (guerre d'Algérie), Appelé du contingent lors de la guerre d'Algérie, 1re demi-brigade coloniale de commandos parachutistes, Massacres d'août 1955 dans le Constantinois, Organisation de la résistance de l'Algérie française (ORAF), Camps de transit et de reclassement pour les harkis, Manifeste des intellectuels français pour la résistance à l'abandon, Comité révolutionnaire d'unité et d'action, Déserteurs de l'armée française durant la guerre d'Algérie, Conseil national de la Révolution algérienne, Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques, Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), Référendum constitutionnel français du 28 décembre 1958, Référendum sur l'autodétermination de l'Algérie, Référendum sur l'indépendance de l'Algérie, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Germaine_Tillion&oldid=177794241, Titulaire de la croix de guerre 1939-1945, Titulaire de la médaille de la Résistance, Commandeur de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne, Élève de l'Institut national des langues et civilisations orientales, Personnalité transférée au Panthéon de Paris, Article avec une section vide ou incomplète, Article de Wikipédia avec notice d'autorité, Page pointant vers des dictionnaires ou encyclopédies généralistes, Portail:Sciences humaines et sociales/Articles liés, Portail:Résistance française/Articles liés, Portail:Seconde Guerre mondiale/Articles liés, Portail:Époque contemporaine/Articles liés, Portail:Biographie/Articles liés/Sciences, Portail:Biographie/Articles liés/Militaire, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Auprès du général de Gaulle : elle le rencontre pour la première fois en, Participation (à partir de 1960) au groupe, « Réflexions sur l’étude de la déportation », dans la, « Première résistance en zone occupée », dans la, Grand Prix national de l'humour de Résistance, attribué à titre posthume par l'association La Maison du Rire et de l'Humour à Cluny (2010), La Compagnie Lanicolacheur a réalisé un spectacle intitulé, Expositions-hommages à Germaine Tillion présentées du, 2010 : La bibliothèque du Trocadéro à Paris (6, 2014 : Centre Social Germaine Tillion de la ville de, 2016 : Une voie dans un nouveau quartier d', La promotion 43 (2009/2010) du cycle supérieur de management public de l', La promotion 24 (2016) des conservateurs d'État des bibliothèques de l'. Institut national des langues et civilisations orientales, École des hautes études en sciences sociales, Grand'croix de l'ordre national du Mérite, Commandeure de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne, Liste des personnes inhumées au Panthéon de Paris, Grand-croix de l'ordre national du Mérite, Médaille de la déportation pour faits de Résistance, ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne, musée de la Résistance et de la Déportation, Institut national des sciences appliquées de Rouen-Normandie, musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée, Institut national des études territoriales (INET), École nationale supérieure des sciences de l'information et des bibliothèques, Institut régional d'administration de Lyon, Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon, département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, La carrière de Germaine Tillion à l'École Pratique des Hautes Études (EPHE), « Germaine Tillion, cent ans de résistance ». Elle s'engage aussi au sein de l'Association contre l'esclavage moderne. En janvier 1942, le procès contre Vildé, Lewitsky, Oddon, etc. La Commission envoie en Algérie cinq personnes, dont Germaine Tillion et Louis Martin-Chauffier (qui ne doivent pas participer à la rédaction du rapport) et trois étrangers. Son livre Le Harem et les cousins (1966) suscite des réactions hostiles de la part de certains intellectuels du monde musulman. Il s'agit de dossiers généraux sur le camp de Ravensbrück avec des comptes-rendus, extraits ou copies des études, ouvrages et articles parus sur le camp ; des dossiers thématiques sur des points sensibles : expériences, exécutions, lesbiennes, sabotages, procès... sur des éléments statistiques et des données concernant des convois (trains des 8, 11, 15 août 1944, par exemple). Ce fonds, résultat également d’une enquête lancée par régions, est complété par des dossiers individuels contenant des témoignages, de la correspondance, des poèmes... L’ensemble de ce fonds a été déposé en 1995 au Musée de Besançon qui s’efforce de poursuivre le travail, de le porter à la connaissance des chercheurs. Morte à l'âge de 100 ans (de quoi ?). On y trouve notamment de nombreux dossiers de travail sur son activité dans la résistance et ses années passées en Algérie, ainsi qu'une très vaste correspondance. Placée dans la catégorie des Verfügbar, prisonnières sans affectation précise, « disponibles » pour des travaux occasionnels, elle réussit à échapper pendant plusieurs mois à tout travail, mais met ses capacités à comprendre le monde où elle se trouve. Elle intervient d'autre part en mai 1957 comme témoin de la défense dans le procès de Mohammed Ben Sadok, meurtrier d'Ali Chekkal. Germaine Tillion, « Ne pas tourner le dos ». Après délibération (si nous pensons que le contenu proposé est intéressant), nous afficherons le lien vers cette nouvelle source d'infos et nous vous préviendrons par e-mail quand il sera publié. Une allocution reprenant le sens de cette cérémonie fut donnée, et des témoignages furent lus. La Résistance devait organiser des évasions, informer la population soumise à la propagande nazie et soutenir les Anglais. En 1959, elle accepte d'entrer dans le cabinet d'André Boulloche, ministre de l'Éducation nationale (du 9 janvier au 23 décembre) dans le gouvernement Michel Debré, dont le ministre de la Justice est Edmond Michelet (lui aussi ancien déporté), pour s'occuper de la question de l’enseignement dans les prisons en France, alors quasi inexistant. Elle a une sœur, née en 1909, Françoise[2]. Germaine Tillion est née le 30 mai 1907 à Allègre (Haute-Loire). En pratique, l'ordre repose sur les normes traditionnelles, fondées sur l'honneur familial (vendetta et composition) et sur la suprématie des « Grands-Vieux ». Le département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France conserve pour sa part les archives de Germaine Tillion, données en 2008 et 2009 par l'Association Germaine Tillion et Monsieur et Madame Dozières-Lévy. Germaine Tillion Née en 1907, à Allègre en Haute-Loire, Germaine Tillion est élevée par sa mère, Émilie, assurant l’éducation de ses deux filles comme rédactrice des Guides Bleus après la mort de son mari en 1925. En juin 1957, alors que la « bataille d'Alger » dure depuis cinq mois, David Rousset obtient de Guy Mollet une autorisation de visite des lieux de détention en Algérie. À cette époque, âgée de 90 ans, elle se décide à reprendre les notes des années 1930 qu'elle n'avait pas emmenées à Ravensbrück et publie un aperçu de ce qu'aurait été sa thèse sur les Ouled Abderrahmane (Il était une fois l'ethnographie, 2000). L'implication directe de Germaine Tillion prend fin rapidement du fait rappel de Jacques Soustelle (1er février 1956), désormais passé du côté des conservateurs, et la nomination de Robert Lacoste, qui, bien que socialiste, mène une politique encore plus axée sur la répression, dans laquelle Germaine Tillion n'a plus sa place. Une partie des archives de ces travaux est aujourd'hui disponible dans le fonds ADIR du BDIC, l'autre (les « fiches blanches ») dans le fonds Germaine Tillion du Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon. Des remarques ? Une grande partie des travaux effectués pendant ces six années a malheureusement disparu au cours de la Seconde Guerre mondiale[26]. Sa mission se déroule principalement dans le département de Constantine, surtout dans l'Aurès, où elle revient dans les lieux qu'elle a connus vingt ans avant, assez changés : une piste monte à Kebach où elle trouve deux petites épiceries. Ont pris le nom de « promotion Germaine Tillion ». Mais elle constate aussi la déstructuration de la société traditionnelle et la chute du niveau de vie des Ouled Abderrahmane, qui sont maintenant un millier, alors que la production agricole est de plus en plus précaire. En 2000, la revue Esprit lui consacre un numéro spécial. Ses parents sont issus de deux lignées de notables : hommes de loi de Charolles du côté paternel, d'Alleuze (Cantal) du côté maternel ; en 1907, son père est juge de paix à Allègre, fonction qui lui prend peu de temps ; il s'intéresse à la musique, à l'archéologie, à la photographie, à la chasse et à la vie rurale. Germaine Tillion est convoquée et son témoignage pourrait faire basculer le procès. Elles y rentrent… Germaine Tillion, fondatrice de l’ethnologie moderne, met très vite en place, dès 1940, le réseau de résistance du Musée de l’Homme par pur patriotisme. Seules les célébrités ayant une note de 4 ou + peuvent prétendre à une place au Paradis. En 1932, elle entre aussi en contact avec Louis Massignon, autre professeur au Collège de France, à l'origine spécialiste de l'islam, mais qui est devenu un chercheur pluridisciplinaire dans le domaine musulman. Courte biographie de Germaine Tillion, Ethnologue et résistante française. De même, sa prise de position contre l'excision en 1979[55], perçue par certains comme « colonialiste ». En 1936, selon un relevé de Germaine Tillion, ils sont au nombre de 779 (92 familles réparties entre 5 clans endogames). Germaine Tillion. Ce texte, d'abord peu connu, touche un public beaucoup plus large lorsqu'il est publié (tardivement) en 1957 par les Éditions de Minuit, provoquant un certain nombre de critiques (il est reproché à l'auteur de ne pas évoquer les questions politiques), en liaison avec celles dont est l'objet Albert Camus, préfacier de l'édition américaine du livre. Durant ces années, elle réalise vingt missions scientifiques en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Plouhinec. Ethnologue, Germaine Tillion (1907-2008) a été une inlassable combattante des droits de l'homme. Elle analyse que la Résistance s'est réalisée dans l'urgence : ce ne sont pas les réseaux qui cherchaient des volontaires mais des volontaires qui cherchaient des organisations. En 1950, elle accepte de faire partie de la Commission internationale contre le régime concentrationnaire fondée par David Rousset, qui travaille d'abord sur les camps de concentration soviétiques, mais élargira par la suite le champ d'observation à d'autres lieux (Grèce, Algérie...). Philippe Despoix, Marie-Hélène Benoit-Otis, Djemaa Maazouzi et Cécile Quesney (dir.). Suite à une entrevue qu'elle a sollicitée par courtoisie administrative (22 février 1955), il décide de lui confier une responsabilité comme membre de son cabinet chargé des affaires sociales et éducatives. Les Ouled Abderrahmane[19] sont des agriculteurs éleveurs transhumants entre la bordure du Sahara en hiver et les hauteurs en été. En 1934 (à ce moment, elle a « terminé l'École du Louvre et deux ou trois certificats en licence, ainsi que le diplôme de l'Institut d'ethnologie. Après avoir obtenu le baccalauréat en 1925, Germaine Tillion mène des études éclectiques : « je fais des études qui me plaisent : archéologie à l'École du Louvre[10], puis préhistoire, puis histoire des religions, égyptologie, folklore français[11] et celtique[12] et surtout ethnologie qui me passionne[13]. Après le baccalauréat en 1925, Germaine Tillion mène des études éclectiques : « je fais des études qui me plaisent : archéologie (comme les parents), puis préhistoire, puis histoire des religions, égyptologie, folklore français et celtique et surtout ethnologie qui me passionne ».